Algérie

Les désagréments causés par la poussière de la craie


Les enseignants réclament des tableaux blancs Les instituteurs des établissements scolaires des nouvelles cités d’Oran Est -El Yasmine, En Nour et Es Sabah- sollicitent les APC dont elles dépendent administrativement, de les doter de tableaux blancs, en échange des tableaux classiques, car le taux des enfants scolarisés souffrant d’allergies et d’insuffisances respiratoires est, selon eux, très important.«Nous sollicitons le P/APC de Bir El-Djir de nous débarrasser des anciens tableaux car ils constituent une gêne pour beaucoup d’écoliers. Ces derniers qui habitaient des taudis et qui ont vécu comme des sinistrés pendant plusieurs années, voire toute leur vie, présentent des difficultés respiratoires, comme l’asthme et l’allergie à la poussière, surtout celle provenant de la craie. Pour y remédier, il faut donc doter l’école de tableaux blancs sur lesquels on peut écrire avec des marqueurs», diront à l’unanimité des institutrices rencontrées à l’école primaire de Haï En Nour II. En effet, un taux important d’enfants scolarisés dans ces écoles d’Oran-Est présente des difficultés respiratoires dues essentiellement au milieu délétère et insalubre dans lequel ils avaient vécu avant leur relogement dans ce quartier. Une mère de trois enfants dont deux sont scolarisés dans cette école déclare que les trois souffrent de crises d’asthme sporadiques. «Chez le benjamin qui vient juste de rentrer à l’école, la récurrence des crises s’est multipliée depuis qu’il est exposé à l’inhalation de la craie dégagée pendant les cours. J’ai demandé à l’institutrice de le mettre derrière près de la fenêtre mais j’ai peur aussi qu’il soit abandonné, à son sort, au fond de la classe... surtout que cette dernière compte plus de 40 élèves», se lamente notre interlocutrice. Une institutrice dira qu’un de ses élèves présentent des insuffisances respiratoires ainsi que des troubles de la vision. «Mettre ceux qui souffrent de pathologies au fond de la classe est une mesure palliative qui n’apporte aucune solution», note-t-elle. Une autre institutrice se demande pourquoi les concepteurs n’ont pas pensé à équiper les écoles de tableaux blancs au lieu de ceux classiques, «J’ai appris que sur le marché local un tableau blanc coûtait moins cher qu’un tableau classique. Beaucoup d’écoles en sont d’ailleurs dotées depuis des années et cela a amélioré le cadre des cours, surtout sur le plan de la santé des écoliers. La résistance de l’APC reste donc infondée», réclame-t-elle. In fine, les instituteurs ont également demandé à l’APC de rénover les carreaux cassés, d’accélérer la pose des chauffages scolaires et en finir avec le problème de l’alimentation en eau potable ainsi que l’évacuation des eaux usées. Concernant, le chauffage, on apprendra par le biais d’un agent communal de Bir El-Djir qu’aucun programme ou chantier portant sur la dotation des nouvelles écoles en chauffage n’est à l’horizon. En l’absence de ce programme ou d’une étude qui portera sur le problème des allergies et de l’asthme au sein de ces cités nouvellement réceptionnées, il est difficile de dégager le moindre chiffre. Par contre, d’après les témoignages des instituteurs et des parents d’élèves, le taux des écoliers souffrant de ces maladies chroniques est important, ce qui constitue un indice majeur, à savoir l’ampleur de ces malaises dans toutes les catégories d’âge. Benachour M.
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