Les dés sont-ils jetés '

La Coupe d'Afrique des nations de 2017 n'aurait pas lieu en Algérie. L'emballage porterait déjà l'étiquette de sa prochaine destination, le Gabon.L'Egypte ne s'est pas retirée pour le plaisir de le faire, avançant un argument qui ne servira absolument à rien, soutenir l'Algérie. Erreur d'analyse, le pays des Pharaons sait déjà que la CAN s'installera chez nos «frères» gabonais. La tonalité était presque donnée à Blida, lors de la finale de la Supercoupe d'Afrique des clubs. Le président de la Fédération algérienne de football ne s'est pas gênée pour s'éloigner le plus loin possible du président de la CAF, des signes qui confirment que la 31e Coupe d'Afrique des nations ne sera pas pour nous. L'Egyptien Hany Abo Rida, membre du comité exécutif de la CAF et de la FIFA, l'avait annoncé à demi mot, repris par Mustapha Berraf, président du Comité olympique et sportif algérien. Une information qui ne s'est pas depuis, effacée, elle garde toute sa force malgré les quelques démentis qui libéraient une fumée blanche pour indiquer que le sort de la CAN-2017 n'est toujours pas décidé et qu'il fallait attendre le 7 avril. Sauf que souvent, l'information va plus vite qu'une décision d'une assemblée générale. Hayatou, lui, veut le Gabon et il aura le Gabon. Ce n'est ni le retrait de l'Egypte qui le savait depuis longtemps ou autres tentatives de militer en faveur de l'Algérie qui changeraient les choses. «L'Algérie est un autre monde où l'on ne marchande pas l'acquisition d'une manifestation sportive», nous soufflait à l'oreille un fervent supporter du Mouloudia d'Alger. Ce qui devait être fait a été fait. Le cahier des charges a été présenté mais que pèserait ce volumineux dossier devant la parole d'un président qui aurait assuré le ticket au Gabon, qui sera exhibé le 7 avril prochain sans que personne n'est rien à dire. La loi de Hayatou continuera à s'imposer là où il passe et repasse. Reste à savoir si le dossier est bien défendu et que l'Algérie est en mesure d'accueillir cette manifestation africaine. Un expert, lors des journées marketing sportif, avait, lui-même, évoqué cette histoire de faire jouer la CAN dans un autre pays que l'Algérie. Le président de la Fédération éthiopienne de football affirmait récemment «qu'aucun pays d'Afrique de l'Est n'a le potentiel pour accueillir ce tournoi de l'élite du football continental. De ce fait, le Kenya, le Soudan et le Zimbabwé sont presque hors course. Mais il reste l'Algérie et l'Egypte en Afrique du Nord. Ces deux pays ont un désavantage : l'insécurité dans les stades. Dès lors, il ne reste que le Gabon et le Ghana. Le Gabon ayant co-organisé en 2012, l'on pourrait lui attribuer cette organisation», lance le même analyste. Dans cette course, il y a un homme, lui seul peut décider. Mais qui oserait défier la parole de Hayatou ' Personne. Hayatou est le maître de toutes les opérations sportives africaines. Le 7 avril, il ne faut pas s'attendre à un miracle, parce qu'il n'y en aura pas, tout simplement. Mais rien ne nous empêche de manifester des signes d'optimisme, tant qu'il y a encore un peu de temps...