Algérie

Les derniers otages militaires de rebelles touareg libérés


Les derniers otages militaires de rebelles touareg libérés
Fin août, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, Abdelkrim Gheraïeb, qui conduit une médiation entre le gouvernement malien et d’anciens rebelles touareg, avait annoncé que le Mali s'était engagé à libérer des prisonniers touareg détenus par son armée.Quarante-quatre militaires maliens, qui étaient  “les derniers otages” du groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, ont été libérés mardi soir dans le nord du Mali, a annoncé à l'AFP un responsable du ministère malien de l'Administration territoriale. “Ibrahim Ag Bahanga a libéré tout à l'heure tous les derniers otages militaires qu'il avait encore. Ils sont au nombre de 44”, a affirmé ce responsable, qui n'a pas souhaité être identifié. “De notre côté, nous avons libéré tous les prisonniers touareg que nous avions”, a-t-il ajouté, sans préciser leur nombre. Le chef rebelle touareg a relâché ses derniers otages, respectant ainsi une promesse faite à la Libye, selon la même source, qui n'a pas précisé où les militaires étaient retenus et où ils ont été libérés. Les anciens otages ont été transférés mardi soir dans la ville de Kidal (extrême nord-est), où ils ont été officiellement remis aux autorités administratives, a-t-elle cependant indiqué. Ces informations ont été confirmées à l'AFP par le gouvernorat de Kidal, contacté par téléphone. Les ex-otages ont été remis par les rebelles touareg à un diplomate libyen, arrivé mardi à Kidal par avion. La remise s'est déroulée au nord de Kidal, a dit la source au gouvernorat, sans préciser de localisation exacte.  Les militaires devaient être conduits hier à Gao (Nord), chef-lieu de la  région du même nom, où les attend le chef d'état-major de l'armée malienne, le général Gabriel Poudiougou. Fin août, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, Abdelkrim Gheraïeb, qui  conduit une médiation entre le gouvernement malien et d'anciens rebelles touareg, avait annoncé que le Mali s'était engagé à libérer des prisonniers touareg détenus par son armée.  Cet engagement avait été pris lors d'une réunion ayant regroupé durant trois jours (28-30 août) à Alger des délégués du gouvernement malien et des émissaires de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC, regroupant différents groupes d'ex-rebelles touareg). 
Lors de la même rencontre, les deux parties avaient décidé la création d’“unités spéciales” mixtes, comprenant des militaires et des ex-rebelles, pour assurer la sécurité dans certaines zones  dans le nord du Mali. Les premières unités devraient être installées avant fin septembre à Kidal, avaient affirmé à l'AFP des sources dans les deux camps.
L'Algérie avait obtenu en juillet 2006 la signature par les deux parties d'un accord de paix et de développement, ayant été malmené par des attaques et enlèvements attribués pour la plupart à Ibrahim Ag Bahanga qui avait pris les armes fin août 2007. Outre cet accord, toujours présenté par les autorités maliennes comme la base des négociations avec les groupes touareg, les médiateurs algériens avaient permis un accord sur l'arrêt des hostilités conclu en juillet dernier entre les deux parties à Alger.
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