Algérie

Les derniers bastions d'El Gueddafi tombent aux mains des rebelles


Ainsi se termine la longue bataille des rebelles contre les forces du Guide déchu. Il ne reste plus au Conseil de transition libyen qu’à capturer El Gueddafi et, plus important encore, de reconstruire la Libye sur de nouvelles bases.  L’ère de la Djamahirya est définitivement enterrée.Vendredi, le conseil militaire de Misrata, la grande ville rebelle située au nord-ouest de Syrte, a indiqué, dans un communiqué, qu’au moins 11 combattants du CNT étaient morts et 34 blessés, tandis que 40 combattants pro-El Gueddafi avaient été capturés. Six jours après l’expiration de l’ultimatum lancé par les nouvelles autorités libyennes aux pro-El Gueddafi, les forces du Conseil national de transition (CNT) ont annoncé, jeudi soir, être entrées dans le centre de la ville côtière, région natale du dirigeant déchu Mouammar El Gueddafi.      Jeudi soir, Moussa Ibrahim, porte-parole de Mouammar El Gueddafi, a dénoncé la visite éclair jeudi du président français, Nicolas Sarkozy, et du Premier ministre britannique, David Cameron, accueillis en héros en Libye, les accusant de vouloir «transformer la Libye en fief de l’Occident ». «Ils parlent à présent de la reconstruction de la Libye pour des centaines de milliards de dollars (...) ils la détruisent et la reconstruisent avec l’argent des Libyens», a-t-il dénoncé, lors d’une intervention par téléphone sur la chaîne Arraï basée en Syrie. Le président français a affirmé, lors de cette visite, que Mouammar El Gueddafi, en fuite depuis le 23 août, était encore «un danger» et qu’il y avait donc «un travail à terminer», le Premier ministre britannique promettant d’aider à sa traque. Vendredi, au moins onze combattants des forces armées du Conseil national de transition libyen (CNT, rébellion) ont été tués et 34 autres blessés au cours  d’une offensive lancée la veille pour le contrôle de la ville méditerranéenne de Syrte, à l’est de Tripoli, selon le conseil militaire de Misrata. Beni Walid est la seconde ville tombée aux mains des hommes du CNT. «Les révolutionnaires sont entrés dans Beni Walid», a déclaré, vendredi, à l’AFP, Mahmoud Chammam, porte-parole du Conseil national de transition (CNT), qui a dit ne pas disposer de plus de détails, assurant cependant que «la situation sera réglée ce soir.» Après la visite-surprise de Sarkozy et Cameron à Benghazi, venus savourer leur victoire, et peut-être recueillir les fruits de leur intervention en Libye, c’est au tour du Premier ministre turc d’assurer les hommes du CNT de son soutien.
Recep Tayyip Erdogan est arrivé hier à Tripoli, dernière étape de sa tournée dans les pays du «printemps arabe», a rapporté un photographe de l’AFP. M. Erdogan a été accueilli à l’aéroport par le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdeljalil, et le numéro 2 de cette instance, Mahmoud Jibril. Outre ses entretiens avec les nouveaux dirigeants libyens, il devait participer à la prière du vendredi à Tripoli et visiter une mosquée historique datant de l’ère ottomane, selon des responsables du CNT. M. Erdogan est arrivé en Libye en provenance de Tunisie, pays déclencheur des soulèvements dans le monde arabe, après une première étape en Egypte. Ces trois pays ont vu, depuis le début de l’année, leurs dirigeants respectifs renversés par des mouvements d’insurrection populaire. Le Premier ministre turc, qui a été accueilli en héros au Caire, jouit d’une grande popularité dans les pays arabes, nourrie par ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien, alors que la plupart des dirigeants des pays de la région sont considérés comme impuissants face à l’Etat hébreu.
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