Algérie

Les députés RCD se proposent d?être des « médiateurs »



La grève des lycéens inquiète le parti de Saïd Sadi. Brahimi Ali et Boudiaf Boussad, respectivement députés et membres de la commission éducation, enseignement supérieur et affaires religieuses à l?APN, veulent servir d?intermédiaire entre les candidats au baccalauréat et le ministre de tutelle. A cet effet, ils demandent au président de ladite commission la convocation, dans l?immédiat, d?une réunion extraordinaire à laquelle il conviera le premier responsable du secteur afin de débattre de la question et trouver des solutions appropriées à la crise actuelle. « Cela fait des jours que les lycéens algériens sont dans la rue dans l?espoir de voir réexaminer la charge d?enseignement vraisemblablement très lourde », a indiqué M. Brahimi. Le RCD refuse de polémiquer ou de commenter le mouvement de protestation dans la forme. Pour ce parti, le problème est plus profond. Il est primordial, pense le RCD, de s?attaquer à ses racines. « Nous ne sommes pas des policiers. Nous sommes des élus du peuple soucieux de l?avenir de nos enfants », a précisé notre interlocuteur qui refuse de tomber dans le débat qui consiste à savoir si les élèves sont manipulés ou pas. Le RCD, dit-il, s?intéresse à la thématique portée par les revendications des plus légitimes posées par les élèves qui s?apprêtent à passer l?examen le plus important dans leur cursus : le bac. La situation est préoccupante et nécessite, selon les députés du RCD, un traitement judicieux tout en faisant appel au bon sens. Cette protestation, rappelle M. Brahimi, fait suite aux grèves des enseignants qui n?ont pas fini de crier leur ras-le-bol d?un pouvoir d?achat de plus en plus chancelant. Les députés de la formation de Sadi expliquent qu?en tant que députés et membres de la commission ils ne peuvent rester passifs devant une crise qui menace l?avenir immédiat de plusieurs dizaines de milliers de candidats au baccalauréat. « Soucieux d?aider à trouver une solution juste à ce conflit, nous avons suggéré au président de la commission d?ouvrir un débat dans la mesure du possible en présence du ministre de l?Education dans les plus brefs délais », a affirmé M. Brahimi. Les députés vont discuter et tenter d?intervenir pour réconcilier les deux parties en conflit, à savoir les élèves et leur haut responsable. « Ce sont nos enfants qui sont aujourd?hui dans la rue. Ils veulent l?allégement des programmes et des horaires. Visiblement, ces questions sont légitimes et le corps enseignant confirme cette donne et justifie les craintes de ces élèves », a soutenu M. Brahimi. En outre, le bureau de l?assemblée s?est réuni hier pour examiner la demande faite par un groupe de députés pour l?ouverture d?une enquête parlementaire afin de déterminer les responsabilités dans l?affaire des anomalies constatées dans certains manuels scolaires. Après étude de la proposition faite par un groupe de députés, les membres du bureau ont rejeté la demande pour vice de forme.


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