Devant le Premier ministre et son équipe gouvernementale, le président de l'APN a indiqué que l'Assemblée garantit à tous les partis politiques, majorité et opposition, la liberté d'expression et le respect des positions de chacun à l'occasion des débats. De ce fait, poursuit-il, « si nous considérons la contribution effective de la majorité parlementaire au niveau des commissions et des séances plénières, l'opposition, quant à elle, n'en demeure pas moins un acquis considérable pour la démocratie émergente dans notre pays, qu'elle appartienne à de grands partis de par leur forte représentation parlementaire, ou moins grands dans la représentation populaire. Ceci constitue l'unique critère de mesure de cette représentation ». Dans un autre registre, Ould Khelifa a indiqué que la bonne gouvernance n'implique pas seulement la lutte contre la corruption, mais également la prévention de ses conséquences, compétence qui relève de la justice et des autres instances concernées par la lutte contre ce fléau. La corruption constitue « une forme de terrorisme transfrontalier dont souffrent plusieurs pays ». Pour le président de l'APN, la spoliation des biens publics est un crime impardonnable et il serait préférable, et pour l'Etat et pour la société, de ne pas rendre tendancieux ou politiser ces crimes. « La justice est indépendante, elle est seule habilitée à rendre des jugements », affirme-t-il. M. Ould Khelifa a soutenu que « ce serait donc faire dans la précipitation et l'injustice que de généraliser les accusations de corruption et d'ignorer le grand nombre de cadres nationaux, engagés dans la culture de l'Etat et veillant à la préservation des biens publics ». « Dire que tout le monde est corrompu nuit au pays, en premier lieu, et à ses cadres, en second lieu, qui souffrent en silence », ajoute-t-il. Après avoir évoqué les principales étapes vécues par le pays, le président de la Chambre basse a affirmé que la réconciliation nationale initiée par le président de la République a atteint un bon nombre de ses objectifs, en premier lieu, le retour de la paix et de la stabilité. « Sans prétention aucune, dira-t-il, nous pouvons confirmer que l'Algérie édifie des institutions démocratiques dans un climat de pluralisme politique réel et efficace. » Pour lever toute équivoque sur la loi concernant la profession d'avocat, M. Ould Khelifa a affirmé que l'examen de ce projet a fait l'objet de « larges consultations » et a enregistré un nombre « record » d'amendements. « L'examen du projet relatif à la profession d'avocat par la commission (de l'APN) compétente a duré plus de deux mois et a fait l'objet de larges consultations auprès de praticiens et de bâtonniers », a-t-il indiqué. M. Ould Khelifa a ajouté que ce projet de loi « protège l'instance de défense, sauvegarde sa place et surpasse, à travers un bon nombre de ses articles, les lois dans des pays ayant une pratique démocratique ancestrale ». « Cette loi est une application rigoureuse et effective de l'engagement du président de la République concernant les réformes globales et profondes, dont la plus importante est celle du secteur de la justice », a-t-il souligné.
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Posté Le : 06/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Alloun
Source : www.horizons-dz.com