Algérie

Les députés interpellent Ould Abbès



Il estime que les changements consécutifs opérés à  la tête du ministère de la Santé en une décennie sont à  l'origine de cette «déstabilisation» d'où les ruptures de médicaments, le dysfonctionnement dans les structures et le gaspillage des moyens dont les appareils de radiologie. En réponse aux questions de députés de la commission santé à  l'APN, hier, à  propos du manque de prise en charge des malades cancéreux, le ministre de la Santé dira : «Le cancer a toujours existé, ce n'est pas en 2011 qu'on a découvert le cancer. Il y a quelques années des malades algériens mouraient dans la totale discrétion. Pourquoi aujourd'hui on crie au cancer '», s'est-il interrogé avant de rassurer que «sept centres de radiothérapie sont répartis au niveau national pour répondre aux besoins des malades. Il y a 13 machines qui seront fonctionnelles au niveau de ces centres avant la fin de l'année 2011. Un centre antidouleur ouvrira bientôt ses portes à  la clinique Beau Fraisier à  Alger.» Il déplore, par ailleurs, l'absence de dépistage précoce et le nombre de cancéreux en Algérie s'élève, selon lui, à  plus de 40 000 nouveaux cas par an. «50% des femmes atteintes du cancer du sein décèdent, car elles sont diagnostiquées à  un stade avancé», a-t-il ajouté.
A propos de la rupture de stocks des médicaments contre le cancer, le ministre de la Santé a juste signalé qu'un budget de 900 milliards de centimes a été débloqué pour la lutte contre ce mal et la pénurie de médicaments est un vieux problème qu'il a hérité. Il a déclaré par contre qu'il a effectivement bloqué la signature des programmes à  l'importation «en raison, entre autres, des problèmes de surfacturation. Nous avons fait une simulation et nous avons constaté une perte d'à peu près 700 millions de dollars», citant certains produits mais sans préciser qu'il s'agissait de la surfacturation sur les matières premières  alors que les pénuries de médicaments touchent particulièrement les produits finis et importés. Mais aucune sanction n'a été prise à  l'égard de ces importateurs, dont des multinationales. «Une enquête a été menée sur le terrain et les importateurs seront convoqués dans deux jours au ministère de la Santé pour s'expliquer. Certains importateurs n'ont rien à  voir avec le médicament. Ils ont juste un diplôme qu'ils ont loué auprès d'un pharmacien. Les conteneurs de médicaments seront désormais ouverts et vérifiés par les douaniers», a-t-il averti.
Le ministre de la Santé a annoncé qu'un plan d'urgence pour l'importation des produits manquants a été lancé et des instructions ont été données en ce sens. «Â Nous allons, par exemple, importer des solutés massifs en quantité suffisante car le groupe Saidal et IMC ne fabriquent que 5 millions d'unités chacun alors que les besoins sont importants», a-t-il indiqué. Le second point à  l'ordre du jour est la prise en charge des malades atteints de l'hépatite C et B. Le ministre de la Santé a signalé que l'Etat consacre 2 milliards de dinars par an pour la prise en charge des malades et, en termes de prévention, une enquête dans les cabinets dentaires sera lancée la semaine prochaine. Interrogé sur les protestations cycliques émanant des différents syndicats du secteur, Djamel Ould Abbès estime que tous leurs problèmes sont réglés et il a déclaré que 16 statuts particuliers ont été promulgués et publiés dans le Journal officiel. «293 milliards de dinars ont été attribués aux professionnels de la santé pour la hausse des salaires avec les effets rétroactifs. Le médecin spécialiste touche 160 000 DA par mois sans les primes de garde et de contagion alors que le médecin généraliste touche entre 80 00 à  90 000 DA/mois», s'est-il félicité.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)