Les députés indépendants appellent à inscrire le Maroc sur la liste des pays soutenant le terrorisme

Les réactions à la dérive du Makhzen à l'encontre de notre pays continuent avec, notamment, le groupe des indépendants à l'Assemblée populaire nationale qui réclame une réaction à la mesure du forfait commis par Rabat en exigeant l'inclusion du système du «Makhzen parmi les pays qui soutiennent le terrorisme».M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le groupe parlementaire des indépendants au sein de la Chambre basse du Parlement donne de la suite à son idée en engageant une pétition appuyée de «preuves publiques et écrites».
Dans un communiqué rendu public, le groupe parlementaire mené par Ouahab Aït-Menguellet estime «impératif d'informer l'opinion publique internationale de cette démarche de Rabat qui a pollué l'atmosphère politique et qui entrave la paix dans le continent africain», allant jusqu'à la qualifier «d'apostasie morale, juridique et internationale».
Et d'estimer que l'attitude du Makhzen constitue une «régression», voire un «réel danger pour toute la région et pour les pays voisins, qui ont consenti de grands progrès dans la lutte contre le terrorisme». Pour sa part, le président de Fadjr el Djadid affirme que ce qui a été émis par l'ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations-Unies lors du sommet des pays non-alignés constitue «un «comportement dangereux à l'encontre de l'Algérie après avoir distribué un mémorandum du soi-disant droit à l'autodétermination du peuple kabyle». Pour Tahar Benbaïbèche, ce comportement étale au grand jour les «intentions malveillantes du Makhzen d'attenter à la stabilité et l'unité de l'Algérie et de soutenir certains séparatistes de la région de Kabylie», dénonçant cette position qu'il qualifie de «honteuse et d'ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l'Algérie».
De son côté, le parti Talaie el Hourriyet condamne «la dérive dangereuse et la déviation honteuse de la diplomatie marocaine dans son hostilité à l'Algérie».
Dans un communiqué signé du coordinateur de l'instance nationale de gestion de ses affaires, le parti a déclaré que le mémorandum marocain est un «acte hostile méprisable, un comportement provocateur dangereux et une man?uvre désespérée et misérable qui cherche à détourner l'attention de la question du Sahara Occidental, qui est une question de décolonisation». Pour Talie el Hourriyet, «la terre d'Algérie est une terre unie, dont l'unité a fait fondre les convois de martyrs dont le sang qui s'est mêlé à la poussière de chaque centimètre carré de cette terre sainte, et que ni les haineux, ni les calomnies, ni les conspirateurs ne peuvent saper».
Pour sa part, le Parti des travailleurs s'est interrogé sur «l'audace qu'a le Maroc de franchir ce pas à l'encontre de l'Algérie», ajoutant qu'il s'agit «d'un pas avec des objectifs de démantèlement».Le parti que dirige Louisa Hanoune lie, dans un communiqué, la démarche du Makhzen au «retour des relations entre le Maroc et l'entité sioniste après leur suspension pendant 20 ans», non sans «mettre en garde contre la menace qui pèse sur la région du Maghreb et les peuples de la région». Pour le PT, les religions et les considérations ethniques ou sectaires sont utilisées ou inspirées, considérant que «le Maroc est également concerné par ce schéma de rupture».Pour rappel, la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer, jeudi dernier, à tous les pays membres du mouvement des Non-Alignés une note officielle dans laquelle elle apporte un soutien public et explicite à un prétendu droit à l'autodétermination du peuple kabyle qui subirait, selon elle, «la plus longue occupation étrangère».
M. K.