Algérie

Les députés en quête de légitimité



Les députés en quête de légitimité L’Assemblée issue des élections législatives du 17 mai dernier va tenir, cet après-midi, sa première séance plénière. Elle sera consacrée, selon notre source, à la validation des mandats des vice- présidents et des chefs des groupes parlementaires. Il faut souligner que la désignation des chefs des groupes parlementaires et des présidences et vice-présidences des douze commissions permanentes est une formalité fonctionnelle, car le véritable travail commencera avec deux projets de textes qui doivent être examinés en urgence, c’est-à-dire avant la clôture de la session de printemps, qui doit intervenir le 4 juillet. D’abord, la déclaration de politique générale du Gouvernement. Sauf que celle-ci a toutes les chances de ne pas être présentée aux députés, dès lors que le gouvernement est reconduit dans sa quasi-totalité à l’exception de Bedjaoui, Guidoum et H’mimid. Le premier projet de loi sur lequel les néo-députés auront à délibérer portera sur la loi électorale, qui fait, aujourd’hui, l’unanimité contre elle, surtout après toutes les incohérences mises en valeur par les législatives du 17 mai. A ce sujet, force est de constater que le FLN, qui avait mis en place une commission ad hoc l’année dernière, est en avance sur les autres formations politiques dont on ignore, pour le moment, les propositions. Le parti de Belkhadem est pour une proportionnelle intégrale, s’agissant des législatives. A savoir que c’est tout le pays qui sera considéré comme une circonscription électorale, avec 389 candidats et la répartition des sièges se fera en fonction des voix obtenues par chaque parti. Les formations ayant obtenu moins de 5% des suffrages seront exclues d’office de l’Assemblée. Pour les locales, le FLN est pour le scrutin à liste majoritaire à deux tours. C’est-à-dire que la liste du parti qui aura la majorité au second tour sera chargée exclusivement de la gestion de la collectivité locale. Il s’agit, à travers cette option, de stabiliser les exécutifs communaux, comme l’a déjà expliqué le ministre de l’Intérieur. Les autres formations siégeant à l’Assemblée auront certainement à faire valoir leurs propositions. Outre la loi électorale, on laisse entendre que la révision constitutionnelle sera confiée au Parlement. On prête, en effet, au président de la République l’intention de réunir les deux Chambres parlementaires en congrès pour faire adopter les nouveaux amendements à la loi fondamentale du pays. C’est donc deux lois-phares que les députés auront à discuter et ensuite à adopter. Ce qui représente, pour eux, une occasion de se racheter vis-à-vis des Algériens qui les ont élus à une faible majorité. A condition de les voir, bien sûr, peser réellement sur les débats et ne pas se contenter d’approuver seulement. En somme, un gros défi pour l’institution présidée par Ziari, lequel avait promis lors de la cérémonie d’installation de se réapproprier les prérogatives de l’APN. Les débats prévus ces jours-ci permettront de vérifier de telles professions de foi.


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