Les députés irakiens se réuniront finalement le 13 juillet prochain et non le 12 août comme initialement prévu, a annoncé le bureau du président du Parlement par intérim, Mahdi Hafez, sans donner une explication quelconque à ce revirement. Il est vrai que la date du 12 août a suscité les critiques de nombreux Irakiens et de responsables internationaux. Au menu de cette session cruciale, le lancement du processus de formation d'un gouvernement qui pourrait faire face à la vaste offensive de djihadistes de l'Etat islamique qui a commencé le 9 juin dernier dans cinq provinces et mettre fin à la paralysie d'un pays miné sur le plan politique par ses divisions communautaires. Les députés doivent élire, conformément à la Constitution, un chef du Parlement, puis dans les semaines qui suivent, un président de la République à qui il reviendra de désigner un Premier ministre, le poste le plus important des institutions irakiennes. Le tout dans un délai maximum de 45 jours après la première réunion du Parlement. L'ONU, qui a appelé les dirigeants politiques irakiens à conclure un accord « au plus vite » pour désigner un président du Conseil des représentants dans le respect du cadre constitutionnel du processus politique, a confirmé la date du 13 juillet. « Les groupes parlementaires doivent limiter le nombre de jours pour les négociations finales », a déclaré Nikolay Mladenov, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak. Selon une règle non écrite, le poste de Premier ministre revient à un chiite (communauté majoritaire), la présidence de la République à un Kurde et celle du Parlement à un sunnite. Le Premier ministre sortant, le chiite Nouri al-Maliki dont le bloc est arrivé en tête du scrutin, a affirmé, la semaine dernière, qu'il comptait rester à son poste pour un troisième mandat, malgré tous les appels pour qu'il cède la place à un gouvernement d'union nationale, condition sine qua non d'une survie de l'Irak selon le département d'Etat. La première session du nouveau Parlement n'a eu lieu que le 1er juillet, soit deux mois après les législatives du 30 avril. Elle a été levée dans le chaos sans élire de chef du Parlement.
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Posté Le : 08/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.horizons-dz.com