Algérie

Les députés Débattent de la LFC 2011 : «Une dépendance totale» aux hydrocarbures



Les députés Débattent de la LFC 2011 : «Une dépendance totale» aux hydrocarbures
Photo : Makine F. Au deuxième jour des débats sur le projet de la loi de finances complémentaire pour 2011 (LFC 2011), les députés ont souligné dans leur majorité l'importance des mesures contenues dans le texte relatives à la révision du régime indemnitaire, au soutien des prix de certains produits alimentaires de base, à l'encouragement de l'investissement et des entreprises. Ils ont cependant émis des craintes quant à  la fragilité d'un budget basé presque exclusivement sur les recettes des hydrocarbures.  Ce projet «Â répond aux aspirations des jeunes en termse d'opportunités d'emploi », ont jugé les élus du FLN. Pour eux, les différents dispositifs pour la création d'emplois «Â n'existent qu'en Algérie ». Toutefois, ils ont dénoncé les lenteurs administratives et la bureaucratie qui «Â rôdent » autour des ces projets. En outre, ils ont appelé à  la modernisation des banques et à  la dynamisation des mécanismes de lutte contre la corruption pour garantir l'aboutissement des mesures gouvernementales. Même son de cloche des députés RND qui estiment que le gouvernement a répondu, à  travers la LFC 2011, à  la majorité des revendications des citoyens. «Â Le financement des projets pour les jeunes et l'augmentation des salaires sont des nécessités ». Ils saluent les nouvelles mesures relatives à  l'emploi, au logement, au soutien des prix et à  l'augmentation des salaires. Reste que le gouvernement «Â doit appliquer plus de contrôle afin d'éviter l'évasion fiscale qui a des conséquences néfastes sur le Trésor public», souligne M. Zerrari (RND). De leur côté, les députés du MSP s'interrogent sur les raisons du recours systématique aux lois de finances complémentaires. «Â Les mesures prises par le gouvernement pour contrôler les prix et les réguler ne sont que des tranquillisants destinés à  acheter la paix civile », objecte le député Omar Moulay. En outre, les députés du parti islamiste appellent les décideurs à  s'intéresser à  d'autres secteurs d'activité et à  d'autres ressources. Ils ont également recommandé un soutien plus conséquent aux secteurs agricole et touristique «Â pour sortir de la dépendance alimentaire ». Quant au Parti des Travailleurs, les interventions de ses élus ont soufflé le chaud et le froid. Ainsi, Nadia Chouiter a salué les mesures relatives à  l'emploi et au logement tout en déplorant «Â le fait que les barons du sucre et de l'huile aient bénéficié d'exonérations fiscales et douanières dont nous ne connaissons même pas la valeur ». Elle a indiqué qu'il n'y a pas de pénurie de ces deux produits alimentaires à  large consommation mais «Â il y a le maintien de 80% du monopole par une seule personne ». En outre, tous les représentants du PT ont critiqué l'octroi des projets (Cnac, Ansej, Angem) à  des particuliers. «Â Une véritable mafia profite des ces projets », préviennent-ils. Les indépendants, quant à  eux, ont demandé au gouvernement «Â de dépasser les solutions hâtives et immédiates en associant tous les acteurs et partenaires à  un dialogue sérieux et profond dans le cadre de la mise en œuvre de réformes économiques effectives et de l'adoption d'une stratégie nationale globale ».Le député Houcine Anis a estimé que la dépendance totale aux hydrocarbures «Â est une grave erreur » qui a fait de l'économie nationale, une économie fragile.


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