Le respect de l'institution parlementaire, le refus exprimé par certains ministres de se présenter devant les parlementaires pour répondre aux questions orales, la non-présentation du plan du gouvernement sont les principaux aspects abordés par les députés lors du débat, organisé, hier, sur le projet de loi organique amendant et complétant la loi organique fixant l'organisation de l'APN et du Conseil de la nation, leur fonctionnement et leurs relations et celles avec le gouvernement. Les avis des députés du FLN et des partis de l'opposition ont convergé sur la nécessité de mettre en place les mécanismes nécessaires, obligeant les ministres à répondre à leurs questions.Lyes Saâdi (FLN) a regretté l'attitude des ministres « qui mettent beaucoup de temps à répondre aux questions des députés ». « Ils ne se présentent pas à l'APN pour répondre. Nous insistons sur le respect de l'institution », a-t-il dit. Lakhdar Benkhelaf, du Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé « la précipitation » dans l'examen et le débat des lois découlant de la Constitution. Khelifa Hadjira (PJD) a estimé que cet avant-projet de loi confirme « l'hégémonie » du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif. « Il faut donner les moyens aux députés et ne pas limiter leur liberté », a-t-il indiqué. Les mécanismes de vote et la suite à donner aux questions orales doivent bénéficier « de plus amples précisions ». Pour Slimane Saâdaoui (FLN), le problème ne se pose pas en termes d'obligation faite aux ministres ou au Gouvernement mais il est situé au niveau de l'application des lois. C'est dans ce même contexte qu'Amine Osmani a appelé au renforcement des prérogatives du député. Hayat Tiati (FFS) estime que la loi en question « ne garantit pas de rôle pour l'opposition et ne préserve pas les missions du Parlement. Où est le rôle de légiférer confié au Parlement », s'est-elle interrogée. La député estime que « tout cela freine l'avancée de la pratique démocratique ».Pour Nouamène Laouar (AAV), ce projet consacre « la dépendance du parlement au Gouvernement » et réduit « son rôle de contrôler l'exécutif ». Pour les députés du RND, ce projet est « conforme aux dispositions de la Constitution ». Ils ont plaidé pour l'ouverture d'une chaîne parlementaire.
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Posté Le : 22/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.horizons-dz.com