Algérie

Les dépenses publiques portées à 14.706,8 milliards de dinars



Le projet de loi de Finances rectificative ou complémentaire (PLFR) ou (PLFC) 2023 a été soumis avant-hier au débat à l'Assemblée Populaire Nationale (APN), selon de nombreuses sources médiatiques. Il traduit la nouvelle politique économique et budgétaire de l'Etat qui a modifié et rectifié les données prévisionnelles de la loi de Finances 2023 en vigueur, tenant compte de la conjoncture économique actuelle du pays. Il a été confirmé, dans ce texte de loi, la hausse de 6,7% des dépenses publiques qui s'explique par l'augmentation des dépenses sociales et de la facture des importations, en hausse de 12,5%, en passant à 41,5 mds de dollars.Cette hausse pourrait être compensée, relativement, par la hausse de la valeur des exportations des marchandises qui devraient atteindre plus de 52 milliards de dollars, enregistrant une hausse de 6%, grâce à l'augmentation des exportations d'hydrocarbures, revue à plus de 47 milliards de dollars.
Cette loi de Finances rectificative prévoit, également, «une hausse des revenus exceptionnels de l'Etat, avec un montant estimé à 1.410 milliard de dinars, dont 800 milliards de dinars engrangés par Sonatrach et 400 milliards de dinars de bénéfices pour la Banque d'Algérie».
Le secteur des hydrocarbures maintient sa dynamique de croissance avec un taux de 6,1% selon ce projet de loi, malgré la volatilité des cours du pétrole sur le marché mondial.
«La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach table sur la hausse de la fiscalité pétrolière, qui devrait rapporter 3.856,3 milliards de dinars, contre 3.289,5 milliards précédemment prévus dans la loi de Finances 2023».
Le secteur des hydrocarbures demeure un facteur essentiel de la croissance économique du pays, estimée selon le PLFR à 5,3% au lieu de 4,1% prévu par la loi de Finances 2023, en application.
Le redressement des finances du pays grâce à la hausse des exportations des hydrocarbures, en particulier, a permis à l'Etat d'augmenter ses dépenses budgétaires, supportant ainsi le coût énorme de sa politique sociale, dans un contexte marqué par des tensions inflationnistes chroniques, à l'échelle mondiale et nationale. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors du dernier Conseil des ministres, d'apporter des «corrections» au PLFR en introduisant des actions et des amendements en vue de prendre en charge des dépenses courantes supplémentaires liées visant, notamment, à «préserver le pouvoir d'achat des citoyens», «à développer les infrastructures de base» et «poursuivre les projets à moyen terme».
Les dépenses de fonctionnement et les allocations destinées à l'investissement sont, également, revues à la hausse, selon ledit projet de loi, qui prévoit «une augmentation globale des dépenses publiques de 6,7 % par rapport à ce qui était initialement prévu dans la loi de Finances 2023, portant le total à 14.706,8 milliards de dinars».
Dépenses de fonctionnement réévaluées à 1.651,97 milliard
de dinars
Il sera accordé, dans le cadre de ce PLFC 2023, «une enveloppe de 1.651,97 mds de dinars et de 1.373,42 mds de dinars aux différentes dépenses liées notamment aux dispositions. Elle devra couvrir la «hausse des salaires des fonctionnaires avec la révision du point indiciaire (578,9 mds de dinars), le programme de renforcement des capacités de stockage des céréales (328,55 mds de dinars engagements et 228,55 mds d'affectation), des projets de travaux publics (246,22 mds d'engagement et 199,77 mds d'affectation)».
Pour soutenir davantage le pouvoir d'achat des citoyens, le législateur a décidé d'assouplir certaines règles et procédures douanières pour faciliter l'importation de certains produits alimentaires. «Une baisse de 30 et 5% des droits de douane sur l'importation de viandes ovine et bovine fraîches, ainsi que sur le bétail vivant. Cette mesure prend effet du 1er mars 2023 jusqu'au 31 décembre 2024», indique le document du PLFR soumis au Parlement pour débat.
Dans la même optique, il est prévu d'«autres dispositions de soutien au développement des infrastructures publiques, ainsi que des dépenses à caractère social, comme la délivrance de la neuvième tranche de la prime Covid-19, la rentrée scolaire, des allocations pour les personnes à mobilité réduite, etc.». Côté entreprise, le présent PLFC introduit de «nouvelles dispositions concernant l'allégement des procédures de recouvrement fiscal et l'annulation des dettes fiscales touchant des entreprises saisies ou séquestrées après des décisions judiciaires définitives».
Samira Takharboucht
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