Les démons à ma porte (jiang wen) Culture : les autres articles

13 ans que ce film fut commercialisé et il n'a vraiment pas pris une ride.La preuve, après l'avoir revu pour cette notule, on est rapidement conquis par la vitalité du plan. Car tout est affaire de vie dans ce chef-d''uvre qui plante sa caméra dans la Chine du milieu du XXe siècle où les paysages ressemblaient à une guerre, celle que vécurent le Japon et le «Pays du Milieu». Le calendrier affiche 1945, tandis que le temps s'interrompt largement afin de laisser traverser dans le plan des «gueules» comme on n'en voit rarement dans le cinéma asiatique, à savoir un florilège d'acteurs jouant des paysans face au destin qui les malmène dans les vêtements d'officiers nippons. Car la lutte s'avéra périlleuse dans la partie orientale du territoire chinois, qui sera persécuté par l'armée du Soleil Levant. Que nous dit Jiang Wen, acteur principal et auteur du film ' Que la folie est souvent liée à la sagesse, que les «Autres» persécutent autant que les «Amis» ou «Alliés».
Que le mélange des genres au cinéma, ça a du bon et que les happy ends sont réussis quand la cruauté de la réalité vient frapper à la porte du «plan», donc des démons. D'ailleurs de quoi parle ce film ' D'invraisemblable vérité, de tournis, de vertiges, de mots volés et de femmes dénudées, entr'aperçu dans l'entrefilet de l'histoire en marche. Il faut impérativement aller voir ce film, quoiqu'il arrive, à pied, à cheval, en bus, en train, car cette 'uvre aussi rare qu'une beauté fanée rencontrée au coin d'une rue ne fera pas long feu dans la surmédiatisation de nos quotidiens bigarrés. RDV donc ce lundi 9 septembre à la cinémathèque de Béchar et le jeudi 12 à la cinémathèque de Tlemcen (séance de 14h et 17h). PS : la séquence finale du film est tellement surprenante que je défie quiconque osera me dire ne pas y avoir été perturbé.…