Algérie - Revue de Presse

Les démolitions tardent: Une soixantaine de familles squattent 11 immeubles



Une soixantaine de familles squattent, depuis le début de ce mois, onze (11) immeubles évacués situés essentiellement au centre-ville, selon des sources bien informées à la daïra. Les services techniques de la commune attendent encore le feu vert des services concernés pour procéder au délogement de ces intrus. Le squat de ces immeubles relance le débat sur la démolition des immeubles évacués. Il existe, selon les mêmes sources, 101 immeubles évacués, dans plusieurs quartiers de la ville et notamment à Haï Nasr (ex Derb), Haï Oussama, El Hamri, Es Seddikia, etc.

Ces immeubles représentent une menace réelle pour la vie des riverains et des passants, mais rien n'a été entrepris, à ce jour, par les services concernés pour leur éradication. Les 101 immeubles en ruine avaient été évacués en 2008, au lendemain du séisme qui avait ébranlé en juin de la même année, la ville d'Oran. Quelque 815 familles habitant dans ces immeubles déclarés en péril et à haut risque, ont été relogées dans de nouvelles habitations à Haï En-Nour et Haï El-Yasmine. L'opération avait touché 7 secteurs urbains (El-Hamri, Sidi El-Houari, El-Mokrani, El-Badr, Sidi El-Bachir, El-Makari et El-Emir). Les services techniques de la commune s'étaient contentés de travaux de démolition des accès et des parties communes de ces immeubles pour empêcher les squatters d'investir les lieux. En dépit des ces précautions, de nombreux immeubles seront réinvestis par des familles qui exigent de bénéficier, à leur tour, de logements sociaux pour quitter les lieux.

Les indus occupants sont généralement d'anciens occupants de ces immeubles menaçant ruine qui avaient été exclus des opérations de relogement pour divers motifs. La commune avait saisi, il y a deux ans, la wilaya pour l'affectation d'une enveloppe budgétaire de 5 milliards de centimes pour la démolition de tous les immeubles évacués par leurs occupants, dans le cadre du relogement des familles sinistrées résidant dans des habitations précaires. Une fiche technique avait été adressée à la wilaya pour inscrire cette opération de démolition, mais presque deux ans après, rien n'a été fait pour éradiquer ces immeubles. Les mêmes sources précisent que la démolition de ces immeubles nécessite la mobilisation de moyens financiers et matériels par la wilaya. Ces 101 immeubles sont en fait une propriété des services des Domaines qui ne disposent pas de moyens financiers et matériels pour prendre en charge l'éradication de ces bâtisses en ruine qui représentent une sérieuse menace pour leurs nouveaux occupants et les riverains. Ainsi, à la mi-octobre dernier, l'effondrement partiel d'un immeuble évacué à Haï Oussama, a semé la terreur parmi les riverains. Une partie du mur de soutènement de cet immeuble en ruine situé 28, rue Boumedal Abed à Haï Oussama (ex Boulanger) s'est écroulée sur la chaussée, sans faire de victimes. La rue Boumedal Abed, située non loin de la poste de Haï Oussama, avait été fermée à la circulation automobile durant plusieurs jours en prévision d'autres éboulements de cette bâtisse. Selon des sources bien informées, les autorités locales auraient opté pour la concession de plusieurs immeubles à des promoteurs immobiliers et des institutions étatiques pour la réalisation de logements promotionnels et des projets d'utilité publique. Les bénéficiaires des assiettes devront ainsi effectuer, sur leurs budgets propres, les travaux de démolition de ces immeubles.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)