Convaincus de la bonne volonté du ministre de l'Education à prendre en charge leurs doléances, les délégués des lycées d'Alger appellent avec insistance leurs camarades de classe de l'ensemble du territoire national à reprendre les cours. Les délégués des lycéens d'Alger ont été reçus par les représentants du ministre de l'Education nationale, qui leur ont fait savoir que les 29, 30 et 31 janvier, se réunira, d'un côté, la commission nationale pour l'avancement des programmes et, de l'autre, la commission des concepteurs des sujets du baccalauréat. L'objectif de ces deux réunions étant de savoir comment et jusqu'où sont arrivés les enseignants dans le programme national, le tout pour faire un point de la situation sur le territoire national. Ce sont les 7 délégués des lycéens d'Alger qui nous l'ont confirmé hier en précisant qu'ils ont été reçus par le secrétaire général du ministère, Khaldi, le chef de cabinet Lagha et le conseiller du ministre Boumaâraf. « Nous avons été reçus pendant près de deux heures, durant lesquelles nous avons transmis au mieux les revendications des lycéens. Ces messieurs nous ont laissé entendre que nos problèmes vont être réglés », nous affirme le dynamique Aghilès Mammeri, l'un des délégués. Il nous fera donc savoir que la programmation de ces deux réunions les a réconfortés et elle leur a été présentée comme étant une garantie pour la prise en charge des doléances des lycéens. Il en veut pour preuve la promesse qui lui a été faite à lui et à ses camarades leaders du mouvement de protestation d'être mis au courant des résultats auxquels seront arrivées ces deux commissions. « Les représentants du ministre nous ont promis de prendre attache avec nous, peut-être la semaine prochaine, pour nous fixer une date et se revoir ensemble pour faire le point », indique Mammeri. Confiant, ce lycéen tiendra à souligner que « la garantie qu'ils nous ont donnée et dont nous sommes contents, fiers et satisfaits, est que le ministère procédera à l'évaluation de l'état d'avancement du programme national enseigné dans les classes de terminale, et ce à travers toutes les filières et les matières ainsi qu'au niveau de tous les lycées du pays. Cette évaluation sera faite avant le 15 mai prochain, c'est-à-dire la période qui coïncide avec la fin des cours et juste avant les examens de fin d'année». Il explique cette démarche par le fait que « le ministère veut par cette évaluation au niveau national unifier les sujets du baccalauréat sur la base du point de situation qui sera établi sur le programme ». Les représentants d'Aboubakr Benbouzid leur ont promis, par ailleurs, qu'une réunion sera tenue avec eux chaque mois « pour faire le point ensemble ». Par la voix de Mammeri, il est clair que les lycéens sont sortis convaincus de « la bonne volonté du ministre » à vouloir résoudre leurs problèmes. « Le ministre nous a fait recevoir par les numéros 1 et 2 de son cabinet ainsi que par son conseiller. Je ne vois pas d'autres personnes qui pourraient mieux le représenter », fait-il remarquer. Après deux semaines de grève, il reconnaît aujourd'hui que « cette grève ne nous avance guerre, ce sont des jours que nous perdons ». Il affirme avec beaucoup d'insistance que « pour démontrer que nous faisons preuve d'une volonté sincère et que nous ne sommes pas manipulés, nous appelons tous les lycéens du territoire national à rejoindre les cours et ce pour notre bien ». Il ne manque pas de rappeler que déjà mercredi dernier, une vingtaine de délégués avait rédigé un communiqué appelant à la reprise immédiate des cours. « Nous avons appelé à rejoindre les classes parce que nous voulions donner du temps au ministre pour parvenir au règlement de nos problèmes », nous a dit Asma Trabsi, l'une des 7 délégués. Mammeri intervient pour démontrer que les lycéens ne sont pas manipulés par des cercles extérieurs, en soutenant que « nous sommes manipulés par notre conscience et par notre désir de nous créer un avenir prospère pour nous et pour les générations à venir». Il réitère son insistance à propos de l'appel au retour à l'école. «Ecrivez-le en gros caractères, nous appelons tous les lycéens de l'ensemble du pays à reprendre les cours ». « Et de nous faire confiance», ajoute Aymen Boualbani, un autre délégué. Les lycéens refusent de penser à un éventuel faux bond de la tutelle. Mammeri nous dit quand même que « mon père m'a appris une chose, qu'on juge les hommes à leur parole».
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Posté Le : 28/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com