Algérie

Les délais de prise en charge dépassés en Algérie



Alor que la courbe des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est en nette croissance avec une incidence de plus de 50 000 nouveaux cas par an et causent 20 000 décès en Algérie, les unités de prise en charge sont encore très insuffisantes sur l'ensemble du territoire national.La création d'unités neurovasculaires dédiées particulièrement à la prise en charge de ces cas d'AVC afin d'améliorer le taux de survie des Algériens qui subissent des attaques se lance timidement chez nous. Outre l'unité de Blida, qui draine des centaines de malades, les autres patients sont ballottés d'un hôpital à un autre à la recherche d'un service de réanimation.
Il n'existe aucune unité spécialisée dans la prise en charge de l'AVC dans la capitale, mise à part le service des urgences médico-chirurgicales de l'hôpital Mustapha Bacha. Il en est de même pour les maladies cardiovasculaires, qui constituent la première cause de mortalité, avec 40 000 morts par an.
La prise en charge de ces cas demeure problématique, en raison de l'absence d'un réseau de structures hospitalières dédiées. D'après une première enquête, les délais de prise en charge dans la capitale sont édifiants. Les données du premier registre du syndrome coronarien aigu ST+ mené par l'Institut national de santé publique (INSP) sur un échantillon de 137 patients résidant dans la wilaya d'Alger indiquent qu'il se passe huit heures entre la première douleur ressentie et le premier contact médical.
Une fois arrivé à l'hôpital, il a encore 30 mn d'attente pour faire un électrocardiogramme (ECG). Les premiers gestes ne sont effectués que dans 35% des cas pour la thrombolyse et 60% des cas pour l'angioplastie. Devant de telles insuffisances, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière entend développer ce type d'unités neuro-vasculaires dans certaines régions du pays, mais le projet est toujours en attente.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)