Algérie

Les déjections journalistiques de Jean-Pierre Sereni



Les déjections journalistiques de Jean-Pierre Sereni
Chaque élection présidentielle algérienne offre à des journaleux saltimbanques, des analystes troubadours et autres professeurs Nimbus, un grand chapiteau de fête foraine avec femme à barbe, cracheur de feu et homme-canon. Dans ce registre, on se rappelle de
l'«éminent» professeur américain Robert Zaretsky qui, à peine deux semaines avant les présidentielles algériennes de 2019, en plein Hirak, avait proféré la plus grande idiotie jamais énoncée dans le domaine politique : «L'échec de l'élection [présidentielle algérienne] sera un succès démocratique»[1]. Et ce, dans la célèbre revue «Foreign Affairs» ! C'est dire à quel point le niveau intellectuel de la bienpensance occidentale rase les pâquerettes. Même quand l'article relève du mercenariat journalistique, ne peut-on pas faire un petit effort pour ne pas être la risée de la confrérie des analystes stipendiés ? N'est-ce pas Bob ?
On pensait avoir atteint le fond du gouffre avec «Bob le démocrate de pacotille», mais non, pas du tout. Un quinquennat plus tard, un autre membre de cette confrérie, un certain Jean-Pierre Sereni, a pris la relève pour essayer de remporter, à la fois, le Nobel du «navet journalistique», le Guinness des «Fake News» et le Goncourt de l'insulte gratuite, mesquine et abjecte. Tout ce salmigondis nauséabond de déjections journalistiques a été malaxé dans un article au titre provocateur : «Élection présidentielle en Algérie. En avant toute vers la stagnation»[2].
Pourtant, Jean-Pierre Sereni ne se prive pas de plastronner avec son CV clinquant qu'il accroche pompeusement sur sa poitrine
comme une médaille en toc.
En effet, qualifié de «spécialiste du Maghreb», il se présente comme «ancien directeur du Nouvel Économiste et ex-rédacteur en chef de l'Express», rien que ça. Cela montre en fait le niveau de décrépitude avancée atteint par le journalisme français. Les attaques ad personam
La première remarque qui vient à l'esprit lorsqu'on parcourt l'«article» de Sereni, c'est l'énorme quantité de qualificatifs grossiers, offensants et insolents qu'il a utilisés pour insulter le Président algérien : pas un seul mot respectueux ou neutre. Cette profusion d'épithôtes désobligeants envers le premier magistrat du pays dénote aussi bien d'un manque de professionnalisme crasse que d'une haine viscérale contre l'Algérie et ses institutions. Qu'on se le dise : les attaques ad personam ne sont que l'apanage de gens dont l'analyse est faible et dénuée d'argumentation solide, de méprisables personnes qui confondent le journalisme et les vulgaires ragots. surtout lorsqu'ils sont proférés par un soi-disant «directeur» de je ne sais quelle feuille de chou hexagonale qui est censé connaitre la déontologie du métier !
Mais à y regarder de plus près, on trouve une certaine similitude entre le langage ordurier de Sereni et celui de certains minables «opposants offshore» dont la mission réelle est de «printaniser» l'Algérie. Chaînes TV aux couleurs de la décennie noire, youtubeurs experts en parlote et autre faune indescriptible squattant les médias sociaux.
Installés en Europe, ils sont passés maîtres dans l'utilisation des noms d'oiseaux quand il s'agit de décrire l'Algérie et ses institutions. De vrais «ornithologues» de la médisance, de la médiocrité et de l'imposture protégés et utilisés par certains gouvernements sous le fallacieux prétexte de la «liberté d'expression».
En effet, ces mêmes pays nous ont récemment montré à quel point ils étaient sensibles à ce principe en poursuivant manu militari toute personne qui daigne afficher publiquement un quelconque soutien à la Palestine ou s'opposer au génocide barbare perpétré par l'État hébreu contre les populations civiles palestiniennes.
Sereni aurait-il quelque chose à dire à ce sujet ou alors la France n'est pas dans son champ de compétence ? Et ces similitudes sont-elles le fruit du hasard ou celles d'une connivence entre Sereni et les «opposants offshore» dont certains revendiquent leur appartenance à des groupes classés «terroristes» par le Gouvernement algérien ? Fact Checking
L'«article» de Sereni est tellement truffé de faussetés, d'informations tendancieuses et de mensonges par omission qu'ils serait fastidieux d'y répondre de manière exhaustive. Nous allons cependant nous intéresser à quelques-uns d'entre eux pour illustrer notre propos.» [?] de milliers de logements sociaux aussi laids que décatis [?]»
Sereni admet que des logements sociaux ont été construits en Algérie, mais il en diminue l'importance en ajoutant sciemment des épithôtes dévalorisantes. S'il possédait un zeste d'honnêteté, il aurait fait l'éloge des différents programmes pharaoniques de construction de logements accessibles à tout Algérien. Il ne s'agit pas de l'édification de milliers, mais de centaines de milliers de logements dans toutes les villes algériennes qui ont permis l'éradication de milliers de bidonvilles «aussi laids que décatis» qui défiguraient les villes. Pas plus tard que le cinq juillet dernier, anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, plus de 250.000 logements ont été distribués aux citoyens algériens [3].
Sereni doit certainement savoir que dans des pays aussi riches que ceux du G7, comme en France ou au Canada, une sévère crise du logement bat son plein. Selon Le Monde, en France (le propre pays de Sereni), «2,6 millions de personnes étaient sur liste d'attente pour obtenir un logement social en 2023, un record !»[4].
Au Canada, «pour rétablir l'abordabilité d'ici 2030, le pays a besoin de 3,5 millions de logements de plus que le nombre de logements qui seraient construits au rythme actuel [?]»[5]. Selon l'ONU, 1,6 milliard de personnes vivent dans des logements précaires ou inadéquats à travers le monde, chiffre appelé à doubler d'ici 2050 [6]. Il est intéressant de noter que cette stupide critique concernant la construction de logements sociaux a aussi été reprise par certains «opposants offshore »[7]. Comme quoi, la convergence de mission entre Sereni et ces individus se précise de plus en plus.
Très peu de pays à travers le monde ont les moyens et, surtout, la volonté politique d'investir de manière aussi colossale afin de permettre à leurs citoyens d'accéder à une propriété décente. Mais ça, Sereni ne le reconnaîtra jamais : il est toujours nostalgique du temps «béni de la colonisation» pendant lequel les colons habitaient dans les beaux quartiers alors que les «indigènes» étaient parqués dans des taudis insalubres, des gourbis en torchis et autres sordides baraquements. Ah, la mission civilisatrice de la colonisation française si chère à Sereni !
«Sauf pour les carburants et l'électricité bradés par l'État [?]». Là encore, Sereni n'est pas content. Au lieu de se réjouir de voir l'État algérien offrir les carburants et l'électricité à des prix abordables à tout citoyen algérien, il trouve le moyen de dénigrer cette politique sociale qui est en contradiction avec sa vision capitaliste ultralibérale et sauvage. Vision qui a mené la France dans la situation désastreuse dans laquelle elle se trouve actuellement. Il aurait certainement préféré que le carburant soit payé au prix exorbitant de son pays et que l'électricité soit rationnée comme c'est le cas dans de nombreux pays. Rappelons qu'en France, la cherté de l'électricité a contraint une proportion inquiétante de ménages à diminuer leur qualité de vie et à vivoter dans le froid pour ne pas voir leurs factures exploser [8]. Pas plus tard qu'en avril dernier, le journal Les Échos reconnaissait l'état de précarité énergétique de la population française en titrant : «Les Français ont de plus en plus de mal à payer leur facture de gaz et d'électricité». [9].
«Trois millions de chômeurs touchent 70% du SMIC à ne rien faire, ce qui encourage l'inactivité de masse [?]»
Le journaleux Sereni continue à nous bassiner les oreilles avec des inepties indignes de quelqu'un dont le CV mentionne qu'il a été un jour «directeur du Nouvel Économiste» (sic !). On aura tout vu, tout lu et tout entendu ! Le Gouvernement algérien offre une allocation-chômage au profit de trois millions de jeunes demandeurs d'emploi pour leur assurer un revenu de subsistance, et notre économiste du dimanche n'est pas content sous le prétexte farfelu d'encourager l'inactivité !
Primo, il faut savoir que très peu de pays africains octroient des allocations de ce type à leurs ressortissants et, selon le «Rapport mondial sur la protection sociale 2020-2022» publié par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) : «Moins d'un cinquième des chômeurs dans le monde reçoivent effectivement des allocations de chômage»[10].
Secundo, si cette subvention encourageait l'inactivité, peut-il nous expliquer pourquoi elle existe depuis des décennies dans son pays et dans tous les pays occidentaux ? Ne vous en déplaise M. Sereni, l'État algérien continuera à construire des appartements pour ses concitoyens, à leur fournir l'électricité, le gaz et le carburant à des prix modiques et à offrir des allocations à ses chômeurs.
Occupez-vous plutôt de la rogne des «gilets jaunes», de la colère contre la réforme des retraites en France, de la violence policière, de la paupérisation galopante de la population française et des coups de boutoirs de l'extrême-droite fasciste contre les institutions de la «République» au lieu de cracher vos âneries contre l'Algérie qui fête ses 62 ans d'indépendance. J'ai bien dit «I-N-D-É-P-E-N-D-A-N-C-E», M. Sereni ou faut-il vous le seriner ?
«Un journaliste courageux, Ihsan El Kadi, y a consacré un article informé sur son site, Radio M. Il a récolté cinq ans de prison !»
Ah ! Le courage des barbouzes ! On l'a déjà entendue celle-là ! Sereni continue à utiliser les fake-news même si cette affaire a été longuement discutée.
Il utilise le langage de ces ONG payées rubis sur l'ongle pour leur travail de subversion en Algérie. Le langage de ces «opposants offshore» dont il a été question auparavant et dont il doit s'inspirer ou avec qui il doit se concerter.
Tout d'abord, il faut dire que Radio M n'était pas un espace de liberté d'expression. Bien au contraire, ce média suivait un agenda bien précis qui préconisait la phase de transition, de concert avec certaines organisations classées «terroristes», et toute autre voix était ignorée.
Cette option a été concoctée en vue de la «printanisation» de l'Algérie comme ce fut le cas en Libye, en Syrie et ailleurs dans le monde arabe. Mais le plus important, c'est que Radio M a été financée par le Quai d'Orsay, le ministère des Affaires étrangères de France et de Navarre, le pays de Sereni. Les détails de cette affaire ont été consignés dans quelques-uns de mes articles [11]. Je recommande vivement à M. Sereni de les lire pour ne pas passer plus corniaud qu'il ne l'est déjà. [?] un malheureux poulet se vend 2.000 dinars (DA) à Alger [?]. «A Sétif, les bananes, le fruit préféré des Algériens, se vendent aux prix de Paris» rapporte un jeune parti au bled pour les vacances.
Je ne sais pas de quel poulet parle M. Sereni mais, à ma connaissance, les poulets géants n'existent pas en Algérie, ni ceux atteints d'éléphantiasis. Serait-ce par hasard le prix d'une «malheureuse» autruche ? En effet, j'ai demandé à deux amis, un à Paris et l'autre à Alger, de me photographier le prix moyen des poulets entiers dans ces deux villes le même jour, c'est-à-dire le 28 juin 2024.
Ainsi, on constate que le prix du kilogramme de poulet à Paris est, «au taux de change parallèle» comme le souligne si bien Sereni, 3,6 fois plus cher qu'à Alger. C'est-à-dire qu'à poids égal, pour le prix d'un poulet à Paris on peut en avoir presque quatre à Alger !


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