Algérie

Les dégâts de la «culture du risque»



Lors de cette journée de sensibilisation contre la culture du risque et le danger qu'il induit, l'accent a été mis sur «la nécessité du travail en coordination de toutes les parties intervenantes et la mobilisation de tous les moyens existants», a indiqué Fatima Khellaf , chargée de la communication à la délégation nationale de la sécurité routière. «Cela passe aussi par l'implication du mouvement associatif», relève-t-elle.Ahmed Kessi - Alger(Le Soir) - Il ne se passe pratiquement aucune journée sans qu'une famille algérienne ne soit endeuillée par la perte d'un de ses membres lors d'un accident de la route. Beaucoup de victimes sont à déplorer entre décès et handicapés. Les statistiques annuelles donnent des frissons. Le facteur humain est mis à l'index, et demeure à l'origine des drames qui surviennent au quotidien à travers un comportement qui laisse à désirer : négligence, non-respect des règles élémentaires du code de la route, notamment l'excès de vitesse, qui est le principal point noir du comportement des conducteurs.
Pour lutter contre ce fléau, les Directions générales de la Sûreté nationale et de la Protection civile, en collaboration avec la délégation nationale de la sécurité routière ont organisé, hier samedi à Alger, une journée nationale de sensibilisation ayant porté sur la vulgarisation de la culture du risque en vue de prévoir et d'éviter les nombreux accidents auxquels le citoyen est exposé, notamment en cette période de saison estivale qui n'est qu'à son entame.
Au programme de la journée, des conférences et des actions de proximité et de sensibilisation sur le terrain, à travers des exercices de simulations pratiques des accidents pouvant survenir et leur prise en charge.
Au niveau de la promenade des Sablettes «un stand sera installé par les éléments de la Protection civile et de la DGSN, pour sensibiliser les usagers de la route à travers des informations et des dépliants», ont indiqué les organisateurs de l'événement. «Des illustrations, des simulations sont prévues pour les enfants», ajoutent-ils.
4 459 accidents corporels ont été enregistrés durant les quatre premiers mois de l'année 2020. Ils ont fait 193 morts et 5 335 blessés. Au cours de la même période de l'année 2021, 5 950 accidents ont été recensés, faisant 216 morts et 7 047 blessés. «Les statistiques ont enregistré une hausse assez considérable : les accidents de 33%, les décès de 11,91%, et les blessés de 32,08% , a indiqué Rachid Ghezli, commissaire principal à la sous-direction de la sécurité routière de la DGSN La baisse des chiffres enregistrés en 2020 n'est pas référentielle, car due aux mesures prises dans le cadre de la pandémie du Covid-19. La hausse enregistrée durant la même période de cette année reste inquiétante et problématique», commente-t-il. «On travaille en collaboration, surtout dans les espaces urbains. Nous avons pensé à étendre la coopération à la sensibilisation. On lance une campagne conjointe qui vise la promotion du risque et la mise en commun de nos ressources pour une plus grande efficacité sur le terrain», a indiqué Farouk Achour, colonel à la sous-direction des statistiques et de l'information de la DG de la Protection civile.
«Cette opération se déroulera à travers nos structures à l'échelle nationale et vise, à l'approche de la saison estivale où le risque se multiplie et se diversifie (accidents de la circulation, feux de forêt et de récoltes, noyades dans les plages interdites à la baignade, dans les barrages et les retenues collinaires, intoxications alimentaires, morsures de scorpions, etc.), à la sensibilisation contre le risque et la manière de l'anticiper pour éviter son danger», ajoute-t-il, en soulignant la nécessité du travail en coordination entre les corps intervenants.
Il ajoutera que «pour obtenir de bons résultats et réussir ce pari, diminuer le nombre de victimes que l'on enregistre chaque année, on doit être sur tous les fronts et travailler en coordination avec nos amis de la DGSN et de la délégation nationale à la sécurité routière».
Au menu du programme figurent «des ateliers conjoints, des actions de proximité (caravanes) pour toucher toutes les franges de la société, notamment les enfants du secteur de l'éducation, les étudiants».
Par ailleurs, les différents intervenants ont appelé le citoyen à coopérer en apportant sa touche. «La main tendue attendue du citoyen, c'est de contribuer à ce travail de sensibilisation par le respect des conseils prodigués», ont-ils noté.
A. K.


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