Algérie

Les défaillants et les autres



Il ne faut pas croire que c'est la joie pour toutes les activités commerciales. Il y a le problème de la fermeture de plusieurs commerces en soirée malgré les assurances et les injonctions des autorités, et le renforcement du dispositif de sécurité et la proposition de certains avantages comme l'exonération d'impôts. «Les autorités sont malades ! Déjà que la journée nous ne sommes pas rassurés. Elles veulent que nous ouvrons la nuit. Jamais !», témoigne un bijoutier, rencontré avant l'iftar à Alger centre. «J'ouvre pratiquement dans l'unique but de passer le temps. Les gens circulent, regardent et demandent les prix, mais n'achètent rien. Il faudrait peut-être attendre la semaine qui précède la fête de l'Aïd», fait remarquer un vendeur de vêtements, rue Larbi-Ben M'hidi. Même les restaurants sont fermés. Les rares établissements qui ont assuré le service de l'iftar baissent rideau en soirée, pour ne les rouvrir que le lendemain. La même situation est constatée en banlieue, dans les quartiers populaires. Aux Eucalyptus, seuls les bureaux de tabac et une seule épicerie sont ouverts. En revanche, les villes balnéaires se distinguent par une activité commerciale au-dessus de la moyenne, notamment côté restauration. A Aïn Taya, il fait bon prendre son s'hour, avec le bruit lancinant des vagues de la mer à côté. C'est à 4h du matin que les restaurateurs rangent leurs tables et leurs chaises dispersées sur la plage, signe d'une nouvelle journée d'abstinence qui commence.


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