L'académie joue à fond la carte de l'apaisement en débloquant presque toutes les indemnités bloquées et les dossiers en souffrance depuis trois ans. La commission paritaire administrative du cycle primaire vient en effet d'approuver à l'unanimité les décisions de promotion de 2.274 enseignants et instituteurs sur fond de contestation dans le secteur à Oran. Cette annonce a été accueillie avec retenue par les enseignants du cycle primaire qui s'étonnent de cette célérité de l'administration dans la régularisation des promotions et des indemnités professionnelles qui étaient bloquées pourtant durant trois ans «sans motif convaincant».Dans le détail, 391 enseignants formateurs du primaire, 565 enseignants principaux, 1.293 enseignants du primaire, 3 instituteurs du primaire et 22 cas spécifiques dans le cycle primaire ont bénéficié de promotion à des grades supérieurs. Les indemnités de promotion seront versées dans les prochaines semaines comme promis par le directeur de l'académie. Le secteur de l'Education a en effet bénéficié d'un budget spécial pour l'assainissement de la situation de toutes les indemnités professionnelles et les arriérés de salaires bloqués depuis plusieurs années à Oran. Les indemnités en souffrance devront être versées avant l'Aïd El Fitr ou durant la deuxième quinzaine du mois de mai prochain.
Ces décisions d'apaisement n'arrivent pas à venir à bout du mouvement de contestation des travailleurs de l'Education nationale à Oran qui viennent d'avoir le soutien de presque toutes les organisations syndicales, tous corps confondus, du secteur à Oran. Les premières revendications «locales» du mouvement de contestation sont désormais supplantées par des revendications socioprofessionnelles nationales (meilleurs salaires, droit à la médecine du travail, retraite anticipée…).
Il y a lieu de signaler que le «soulèvement de la dignité», enclenché la semaine écoulée par le personnel enseignant des trois cycles dans la wilaya d'Oran suite à un flagrant retard dans le versement des salaires, a fait tache d'huile dans le secteur de l'Education nationale.
Plusieurs établissements scolaires, et notamment dans le cycle primaire, ont rejoint ce mouvement de grève pour exiger l'assainissement de la situation des primes, des indemnités de l'expérience professionnelle et des promotions de tous les travailleurs du secteur et dénoncer la dégradation des conditions de travail et la perte continue du pouvoir d'achat. Les portes de plusieurs établissements scolaires sont restées fermées aux élèves durant plus de trois jours. Le mouvement de contestation soutenu par plusieurs organisations syndicales et presque tous les corps du secteur (corps communs, proviseurs, inspecteurs, adjoints de l'éducation…) gagne du terrain et les prémices du durcissement de cette grève sont déjà apparentes sur le terrain. Mercredi dernier, des centaines de travailleurs du secteur de l'Education, essentiellement des enseignants, ont tenu un rassemblement de protestation devant l'académie et la wilaya.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com