Les déchargés de la com' de Sonelgaz Alger

Dans le cadre de son édition hebdomadaire, la rubrique Alger-Info a sollicité le directeur de la SDA, filiale de Sonelgaz, pour un entretien. La journaliste, qui s'est attelée à la tâche, a pris contact avec la chargée de la communication de la SDA. Cette dernière lui a fait savoir que son responsable exigeait l'envoi des questions qui lui seront posées dans l'entretien.Faisant une entorse aux règles journalistiques, notre collègue s'est exécutée pour raison de timing. Mais plus d'un mois après le premier envoi, la journaliste n'a toujours pas reçu les réponses tant attendues. Elle se verra même rétorquer que le directeur, Chabane Merouane, en poste depuis le début de l'année, n'est toujours pas pressé de répondre. Le nouveau P-DG s'est esquivé, ne prenant même pas la peine d'expliquer une telle attitude.Ce responsable avait, pourtant, la latitude de répondre en toute quiétude. La contrainte du face-à-face ne lui était pas imposée et, de surcroît, les questions envoyées ne touchaient pas au fonctionnement interne de la société. Il n'était pas dans l'intention du journaliste de s'interroger sur les finances de la société, de sa politique de recrutement, de créances impayées jamais recouvertes ou encore de piratage du réseau?, les questions étaient celles que se pose le client lambda à l'approche de la saison des grandes chaleurs.Il est souvent reproché aux journalistes de ne pas être «professionnels», de ne jamais ou rarement de se rapprocher de la société pour un complément d'informations, voire même de s'en prendre, avec véhémence et souvent avec «mauvaise foi», au travail de la filiale. La communication de l'entreprise ne rate, d'ailleurs, pas l'occasion de faxer au quart de tour des «mises au point», même quand la nouvelle dénomination de la direction n'est pas reprise (Sonelgaz ou SDA ') ou qu'un citoyen, toujours dans le tort, ose se plaindre d'une coupure ou d'absence de réseau dans son lotissement.A l'exception de la chargée de communication de la DD de Gué de Constantine, très coopérative, ceux d'El Harrach et de Belouizdad n'ont pas répondu favorablement à nos sollicitations. Pourtant, le code de déontologie de la SDA oblige ses employés à communiquer. Créée en 2006, cette filiale, qui verra son identité visuelle revue trois ans après, s'est engagée à refondre sa dynamique de communication par la multiplication des canaux. Même son P-DG s'est déclaré favorable pour la mise en place de «tous les moyens et efforts susceptibles de construire des bases solides de communication, dédiées à tout ce qui a trait à notre partenariat et à nos activités de distribution». Il est aisé de conclure que ces principes ne sont pas respectés par des responsables d'une société bureaucratisée à l'excès.