Algérie

Les déboires des habitants


Les déboires des habitants
Les riverains n'ont cessé, durant des années, d'alerter les autorités sur le danger latent des immeubles menaçant ruine, mais en vain.La cité Chaâbani présente un état des lieux où toutes les carences peuvent être décrites avec des superlatifs. Il en est ainsi pour l'insalubrité des lieux et le nombre des décharges sauvages improvisées sur les deux principales voies d'accès. Vecteurs de plusieurs maladies transmissibles, les immondices attirent également les insectes, les rongeurs et les chiens errants.Un septuagénaire qui se rend quotidiennement à la mosquée pour la prière du Fedjr, témoigne : «J'ai été assailli à deux reprises par une meute de chiens errants et le mot meute ne traduit pas ce que j'ai vu de mes propres yeux : il y avait au moins une trentaine de bêtes aguerries.» A la sortie inférieure du quartier, un marché où l'on vend des objets hétéroclites, s'installe quotidiennement entre deux chaussées éventrées, l'une à la sortie de l'antenne de l'état-civil de la cité limitrophe Laâlaouia et l'autre à 10 m environ.Là, tous les véhicules doivent circuler au rythme des piétons pour pouvoir aller de l'autre côté de l'embouteillage. «L'argent qui coule à flots dans les caisses des entrepreneurs ne profite guère à la population (?) ces deux chaussées qui sont délaissées depuis presque trois années par les autorités n'honorent pas l'image du pays», critique un commerçant de la cité en question.Le pire est là : deux immeubles disséqués par des fissures de plusieurs millimètres de largeur, n'ont pas encore connu de mesures concrètes pour leurs habitants qui passent des nuits blanches à la moindre fausse alerte. «Cette situation dure depuis plusieurs années et toutes nos doléances sont restées lettre morte», a rappelé un père de famille. A Chaâbani, tout menace ruine : les immeubles, les escaliers, les murs de soutènement et même les murs qui entourent ? en guise de clôture ? l'espace central de la cité qui regroupe un terrain de sport, le siège de la DAS et un vieux marché déserté par les vendeurs pour absence d'activité.Vers la sortie qui donne sur la RN16, une pente aménagée en un semblant de chemin à bifurcation vers les immeubles, demeure témoin de l'absence de suivi et d'un gaspillage des fonds publics. La route y est quasiment inaccessible et les traces d'un projet fictif sont encore visibles. L'éclairage public y fait défaut et les vols par effraction sont devenus des faits routiniers. Idem pour la vente des psychotropes et les batailles rangées entre bandes rivales.


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