Le spectacle a presque disparu partout ailleurs. Chaque jour, aux environs de dix huit heures, un modeste local en bas d'un immeuble du centre ville est pris d'assaut par des dizaines de jeunes et moins jeunes. Il faut jouer des coudes pour avoir son journal. «Il y a des années que le problème de la distribution de la presse dure et aucune solution ne pointe à l'horizon» nous dit M Attik Bendadeche. C'est le seul point de vente et de distribution de la presse à des kilomètres à la ronde. Quelques clients disposent de chemises où sont glissés les titres auxquels ils sont abonnés. Les plus chanceux, ou c'est selon, les plus débrouillards sont ces jeunes qui achètent des brassées de titres revendus juste derrière le coin de l'immeuble à 15 DA. Ailleurs, c'est le prix ordinaire dans tous les kiosques de la ville. Pas seulement dans les localités proches ou lointaines servies à partir de Bechar. Ailleurs comme à Tindouf où le journal n'arrivera que le lendemain matin il sera cédé à 20 DA. C'est M. Bendadeche qui y envoie 600 exemplaires. La tarification n'est pas le seul travers du métier. M. Bendadeche se plaint des exemplaires qui disparaissent des piles envoyées à partir d'Oran. S'il n'y avait que cela. Les mauvais payeurs sont légion dans le milieu. «C'est à cause de cela que j'ai cessé d'alimenter la région d'Adrar. Pour une facture de 2000 DA, il arrive que des administrations me refassent les comptes, me fassent dépendre d'un contrôleur financier au point que je laisse tomber». Les petits revendeurs gagnent plus par exemplaire. «En comptant le transport le prix de l'exemplaire me revient à 9 DA. Il faut tenir compte aussi des invendus, une pure perte».
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Posté Le : 16/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons.com