Algérie

Les déboires d'un commerçant Jardin de la cité Tlydjen



Situé au c'ur du jardin de la cité Tlydjen, le « café » de l'espace qui revit fait l'objet de convoitises. N'ayant pas l'intention d'abdiquer, son gérant, Abdelkrim B., qui ne sait à quel saint se vouer, rend public ses désagréments et mésaventures.
Il dira à ce sujet: «J'occupe ce local depuis 1986. Lequel était géré à l'époque par la direction du parc d'attractions de Sétif par bail renouvelable, moyennant un loyer trimestriel de 25 000 DA. Après délibération l'APC décide de le réduire à 20 000 DA à partir du 1er janvier 1991. Seulement cette décision reste que du noir sur blanc. A la suite de la promulgation de la loi sur la cession des biens de l'Etat, nous avions demandé alors, moi et les locataires des autres kiosques à l'administration du parc d'attractions de nous vendre les locaux. Celle-ci se déclare incompétente et remet nos dossiers à sa tutelle, à savoir l'APC qui, depuis, affiche une fin de non-recevoir. Durant les années de braise, les kiosques ont été laissés au délabrement et au vandalisme.
Le mien est relativement épargné parce que j'y passais la nuit comme gardien. Durant cette période, les lieux sont restés sans eau, ni gaz, ni électricité. Dans pareilles conditions, l'activité prend un sacré coup. A cause de l'insécurité et l'insalubrité l'endroit est infréquentable. Il m'était donc impossible de régler régulièrement mon loyer. Au lieu de compatir, l'APC me poursuit en justice pour défaut de paiement. Le juge qui a refusé mon expulsion, comme souhaité par certains, m'ordonne d'honorer mes engagements. Il a aussi sommé la commune de restaurer le local. Au lieu de réduire le loyer, l'APC le revoit à la hausse. L'application de la décision de justice m'oblige à vendre mon logement, car je n'avais pas les moyens de payer la moitié du loyer, d'un montant de 1 757 499, 96 DA, les dommages et intérêts de l'ordre de 300 000 DA ainsi que les 100 000 DA de frais de justice.
La réparation des lieux qui a été pourtant exigée par le juge et qui a été consignée dans le procès-verbal (n° 20 / 2011) sanctionnant la réunion du 11 janvier 2011, reste au stade des intentions.» Et d'ajouter: «Pis encore, la commune fait dans les deux poids deux mesures. Celle-ci a refait à neuf les autres kiosques, ne demandant pour leur location que la modique somme de 350 DA par mois, en en ce qui me concerne elle exige mensuellement 13 000 DA. Cette manière de faire s'apparente à du harcèlement car on veut coûte que coûte donner mon local à une autre personne. Comme les différentes offres de certains 'intermédiaires' se sont avérées infructueuses on me fait toutes les misères du monde.
Cette situation est à l'origine de mes récurrentes et fréquentes dépressions nerveuses prouvées et certifiées par des arrêts de travail établis par des psychiatres. Comme cette situation ne peut plus durer je profite de l'opportunité pour demander l'arbitrage du wali pour mettre un terme à un abus de pouvoir et venir au secours d'un père de famille au bord de démence.» Notre interlocuteur se dit décidé à aller jusqu'au bout.


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