Les dames sans tambour

Pour leur première sortie dans cette compétition continentale, les Algériennes devront se mesurer aux Ghanéennes, trois fois finalistes dans ce genre d’épreuve. Ce ne sera pas du gâteau pour les Verts qui trouveront, par la suite, sur leur chemin, la Guinée Equatoriale, détentrice du titre. Pas facile. Et pour terminer ce premier tour, elles affronteront les Camerounaises. Au vu de la composante de ce groupe, il faut avouer que la partie ne sera pas de tout repos pour une équipe nationale qui a certainement été entourée de beaucoup de moyens, mais la chaleur humaine a fait grandement défaut. L’équipe qui doit représenter le pays dans une compétition aussi relevée s’est envolée vers Johannesburg dans une ambiance glaciale, presque dans l’anonymat, tant ceux qui sont censés apporter leur soutien moral étaient totalement absents sur la ligne de départ. Les filles, animées d’une grande volonté de se surpasser, même si le défi est ardu, ont rejoint la capitale sud-africaine sans grande médiatisation. Ni officiels, encore moins la presse, ne se sont empressés d’être au plus près de l’événement. Il est vrai qu’il est maladroit de faire des comparaisons, mais il serait juste de relever ce manque de ferveur au niveau des structures de la tutelle plus préoccupées par les remaniements apportés par Benchikha que par les différentes péripéties d’une équipe féminine qui a pourtant réalisé d’énormes choses au niveau continental. S’il est vrai que notre formation nationale est loin de décrocher le titre mis en jeu en Afrique du Sud, il n’en demeure pas moins qu’elle mérite un peu plus de considération. Les filles vont jouer dès cet après-midi face aux Ghanéennes. La rencontre ne sera pas retransmise par les médias lourds que sont la télévision et la radio. La presse écrite n’a pas jugé utile de faire le déplacement de Johannesburg. C’est toute l’indifférence qui entoure le football féminin qui est mise à nu. Heureusement que nos filles sont des battantes, le reste n’est que cafouillage et carton rouge.