Algérie

Les cybercafés n'ont pas chômé



Les cybercafés n'ont pas chômé
Soulagement ? Ayant affiché de grandes appréhensions quant à la disparition de leur activité avec l'introduction de la 3G, les propriétaires des cafés Internet ont réalisé que leur activité a toujours de beaux jours devant elle.Avec les tarifs affichés par les opérateurs de la téléphonie mobile relatifs à la commercialisation de la 3G, le citoyen pouvait tourner le dos définitivement aux cybercafés. L'abonnement mensuel le plus cher ne dépasse pas les 1 200 dinars, l'équivalent d'une moyenne de moins d'une heure par jour dans un cyber. «Honnêtement, dès que j'ai commencé à lire et à entendre les promotions publicitaires de la 3G, j'ai pensé à changer d'activité. J'ai même entamé des démarches pour écouler les micro-ordinateurs et les modems», avoue Tahar, propriétaire d'un cyber café à Boufarik. «Plusieurs amis qui exercent cette activité ont fait de même, tant notre gagne-pain est directement menacé par cette nouvelle technologie», ajoute notre interlocuteur. Toutefois, le temps a fini par calmer leurs esprits et ils ont décidé de poursuivre leur activité jusqu'à nouvel ordre.?«Heureusement que la qualité du débit de cette 3G est très faible et les jeunes continuent de solliciter notre service. Je reste convaincu qu'il faudra plusieurs mois encore pour avoir une 3G conforme aux normes mondiales en la matière», se réjouit Tahar. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. «Si la qualité du service de cette technologie longtemps attendue était bonne, les cybers auraient déjà baissé rideau. Mais, malheureusement, ce sont ces jeunes qui font l'objet d'une arnaque sans pareil, sans que les services concernés n'interviennent pour mettre un terme à cette mascarade?!», déplore Omar, la cinquantaine. «Je croyais qu'avec cette 3G, j'allais réduire la somme d'argent que je donnais à mes enfants pour aller faire des recherches dans les cybers. En fin de compte, ces opérateurs se sont avérés des vendeurs de rêves, sans plus?!», lance-t-il, sur un ton de colère et d'amertume. L'arrivée de la 3G était perçue comme «un messie qui devait nous sortir du sous-développement», mais la réalité est tout autre et le miracle ne s'est pas produit. Ce qui agace encore les utilisateurs, est la durée de validité des abonnements mensuels, qui ne dépasse pas, en réalité, les quelques heures de connexion. «Qu'on nous dise clairement que 750 dinars sont valables, par exemple, pour 10 heures de connexion?! C'est tout, mais qu'on vante ce prix alléchant et qu'on nous prenne au piège, ça c'est malhonnête. C'est une attitude qui doit être sanctionnée, si les autorités compétentes assumaient vraiment leurs responsabilités», tonne un groupe de jeunes croisés dans un cybercafé à la rue Hassiba-Ben-Bouali (Alger). «Ici, pour 60 dinars/l'heure, on accède à une connexion moyenne, et parfois, de bonne qualité même. Avec la 3G, c'est beaucoup plus cher pour une connexion très lente. Pour l'heure, vivement les cybers», avouent ces jeunes, appelant, tout de même, à «mettre de l'ordre dans le secteur des télécommunications pour atteindre le niveau des évolutions réalisées dans d'autres pays».




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