Algérie

Les curieux ont vu, les nostalgiques s'en sont mis plein les yeux



Les curieux ont vu, les nostalgiques s'en sont mis plein les yeux
Malgré la bedaine et les cheveux blancs, les anciens ont assuré le spectacle.
Lundi, il y avait, au stade du 5-Juillet, de la joie, de l'émotion, quelques larmes et beaucoup de nostalgie. Malgré le poids de la bedaine (pour certains), malgré le poids de l'âge (pour tous), les anciennes gloires du football algérien, réunies autour de Rabah Madjer pour un match gala sous l'égide de l'UNESCO, ont gardé deux de leurs qualités d'antan : une technique individuelle pure et une volonté de gagner, même s'il s'agissait d'un simple match amical. Ils se sont tous donnés à fond jusqu'à, pour certains, contracter des blessures tels Madjer, victime d'un claquage après avoir forcé sur une passe, et Mahmoud Guendouz, victime d'une déchirure musculaire.
Les «vieux» ont de beaux restes
C'est que les cheveux de tout ce beau monde ont beau être blancs pour certains et grisonnants pour la plupart, ils ont rappelé de beaux souvenirs aux Algériens qui ont eu la chance (et même le privilège) de les avoir vus jouer à leur époque. Lundi, il y avait deux catégories de spectateurs au stade du 5-Juillet et même devant les écrans de télévision : les nostalgiques, avides de revoir leurs anciennes idoles, et les curieux, des jeunes de moins de 30 ans avides de découvrir enfin des joueurs dont ils ont souvent entendu parler sans avoir eu l'occasion de les voir à l''uvre. Ces derniers ont pu constater que les «vieux» glorieux joueurs des années 80 et 90 - du moins ceux qui étaient présents à ce match - avaient de beaux restes.
«Djibouha ya laouled» a donné la chair de poule aux joueurs
Que dire alors des joueurs eux-mêmes ! Affirmer qu'ils étaient émus est peu dire. Lorsqu'ils sont entrés sur le terrain sous l'hymne officiel de la FIFA, le regard de plusieurs d'entre eux était absent. Comme ils nous l'ont avoué après le match, leurs pensées étaient allées loin, remontant ce temps qui a blanchi leurs cheveux jusqu'à la période de leur forte jeunesse quand, sur ce même terrain du stade du 5-Juillet, ils avaient écrit quelques-unes des plus belles pages du football algérien. La diffusion du «tube» algérien de la Coupe du monde 1982, «Djibouha ya laouled», a donné la chair de poule à plus d'un, à l'image d'un Guendouz qui s'est revu 30 années en arrière ou d'un Mansouri qui s'est souvenu avoir inscrit ici un but décisif, le seul d'ailleurs de sa carrière avec les Verts, contre l'Angola en éliminatoires pour la Coupe du monde de 1986. Quant à Ali Bencheikh, «Alilou» pour les intimes, il s'est rappelé de l'époque où sa présence sur le terrain ramenait 30 000 supporters du MC Alger qui venaient le voir jouer lui, alors que les autres supporters mouloudéens venaient voir l'équipe.




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