Les crues menacent les vergers
Contrairement à l'autre rive de l'oued Sahel, relevant de la commune de Chorfa où les autorités locales avaient procédé à des travaux de gabionnage, pour protéger les vergers des crues ravageuses en hiver, celle(rive) de la localité d'Ath Vouali (relevant de la commune d'Ath Mansour) se trouve, au grand dam des paysans, à la merci de l'oued qui ravage chaque hiver que Dieu fait, ce que les paysans ont fait pousser, après un long labeur », c'est en ces termes qu'un paysan de cette localité est venu nous faire part des problèmes sur lesquels butent les fellahs de ce village. Ces petites gens pleines d'humilité et de volonté dénoncent le fait que les autorités locales n'ont pas daigné agir et prendre les mesures nécessaires à même de remédier à cette menace omniprésente des éléments de la nature. Notons que cette région de la vallée de la Soummam était connue pour être un véritable vivier où furent jadis produits, à profusion, des fruits et légumes qui ont, de tout temps, pu inonder le marché hebdomadaire de M'Chedallah et celui de Boujellil et bien d'autres villages limitrophes. Les usagers de la RN5 se rappellent aussi et sans doute le bon vieux temps, lorsque des jeunes proposaient de succulentes pêches ou de bonnes grenades tout au long de la route, non loin de Thaourirt.Ce sont de merveilleux moments qui ont jalonné une époque pleine de « baraka » dira un sexagénaire qui se dit outré par le déclin de cette production qui a toujours fait la particularité de cette région. « Pour ressusciter cet enthousiasme et entrain pour l'agriculture, l'Etat doit y mettre du sien en faisant le geste qu'il faut envers cette tranche vive de la société, et pour ce faire, penser à y ramener une conduite d'irrigation et une autre d'AEP au profit de toute la commune qui manque de ressources hydriques », explique, Ahcène Hadji, enseignant de son état qui ne manquera pas d'inviter les autorités à investir dans cette commune qui, selon lui, est « depuis longtemps laissée-pour-compte ».Ne perdant pas de vue la nécessité d'érection dudit système de gabionnage pour endiguer les crues menaçantes de l'oued, notre interlocuteur affirme qu'il a adressé plusieurs requêtes aux autorités locales, mais aucune suite n'a été donnée pour rassurer les fellahs, si ce n'est des manoeuvres dilatoires et des promesses électoralistes sans lendemains.
Posté Le : 24/12/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahcène Saoudi
Source : www.elwatan.com