« Notre politique d'orientation en matière de santé publique a été élaborée en 2OO6 à partir d'un diagnostic du secteur fait en 2OO5. Une première évaluation de cette politique a été faite en 2OO8 et nous nous sommes fixé des objectifs à atteindre à l'horizon 2O25, en passant par des étapes quinquennales intermédiaires en 2O1O, 2O15 et 2O2O. Nous comptons, à chaque étape, améliorer les indices de performance et de qualité pour arriver, en bout de course, aux normes internationales en matière de santé. Le coût du programme est évalué à 1.9OO milliards de dinars. Mais nous ne comptons pas nous appuyer uniquement sur les ressources et compterons sur une bonne organisation et un management de qualité. Ce dossier a été adopté au dernier Conseil des ministres, où le Président de la République a lancé un appel aux cadres du secteur, hommes et femmes, pour les inviter à relever le défi». Cette déclaration du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a fixé l'orientation à suivre dans la mise en oeuvre du nouveau système de santé pour les représentants du secteur de la santé de 15 wilayas de l'Est, réunis jeudi au palais de la culture Malek Haddad de Constantine. Second du genre après celui qu'il a organisé à Sidi-Bel-Abbès pour la région Ouest, ce conclave a réuni quelque 23O cadres du secteur entre directeurs de la santé et de la population, directeurs d'hôpitaux universitaires, de secteurs sanitaires, de structures de la santé de proximité et des établissements hospitaliers de santé, venus connaître les orientations gouvernementales et les engagements pris par le ministre avec le Président de la République pour l'amélioration de la situation générale dans le secteur et la mise en adéquation des efforts consentis par l'Etat avec les besoins de la population. Aussi, et chacun à son tour, les gestionnaires ont pris le micro pour donner, en quelques minutes, l'état d'avancement des travaux de réalisation, d'équipement et de restauration des structures dans leurs wilayas respectives. Dans ce cadre, le directeur de la santé de Constantine fut le premier à être invité à faire son bilan et le ministre n'a pas manqué d'intervenir, au cours de l'exposé, pour poser des questions ou demander des explications. Ses interventions ont été particulièrement sévères pour critiquer l'exposé fait par le directeur du CHUC Benbadis, qui a suscité beaucoup de réserves chez le ministre, notamment à propos de certains projets qui tardent à voir le jour. Ainsi, et en ce qui concerne le centre anticancéreux, dont la livraison est programmée au bout de 3O mois, M. Tou a rejeté carrément l'idée en faisant valoir que celui prévu à Sétif à été prévu pour 18 mois seulement. Pour le centre de désintoxication, le ministre estime que la direction du CHU n'est pas obligée de l'ériger à l'intérieur de l'établissement. M. Tou a ensuite déploré que, sur le plan de l'information au sein du CHU, les choses ne vont pas aussi bien qu'à Oran ou à Alger par exemple, parce que les querelles internes et la zizanie ont pris le pas sur la gestion. Il finira par promettre qu'il fera une visite spéciale à Constantine pour régler tous ces problèmes en constituant une commission ad hoc composée de responsables du CHU et des autorités locales. A la fin de cette séance qui a duré six heures, le ministre a eu à répondre à des questions de la presse locale à propos de quelques dossiers, notamment le drame des enfants circoncis du Khroub. A cela, le ministre a répondu en rassurant les familles des enfants que l'Etat ne les abandonnera pas.
Posté Le : 17/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com