Algérie

les crises cycliques du ciment freinent la cadence des projets En raison du retard accusé dans le lancement de nouveaux investissements


les crises cycliques du ciment freinent la cadence des projets En raison du retard accusé dans le lancement de nouveaux investissements
Combien de fois faudra-t-il encore le dire qu'une régulation effective du marché des produits alimentaires requiert une maîtrise du circuit à tous les niveaux, en amont et aval de la production ' Faute de quoi, le consommateur, tout autant que le producteur sont condamnés à subir les retombées des fluctuations perpétuelles du marché.
Depuis quelques années, les pénuries de ciment sont devenues cycliques. La pression se fait d'autant plus ressentir à la sortie de l'hiver, période de la reprise de la cadence du travail dans les chantiers. Une cadence vite freinée par le déficit en matières premières. Ce qui n'est pas sans conséquences sur les délais de réalisation des grands projets, particulièrement les logements. Pour faire face à ces crises, le gouvernement opte à chaque fois pour l'importation. La facture est de plus en plus lourde. Les chiffres des Douanes algériennes pour le premier trimestre de l'année l'illustrent clairement. Que ce soit en volume ou en valeur, les importations de ciment ont sensiblement augmenté au cours de cette période, passant de 36,13 millions de dollars à 68,05 millions de dollars.
En volume, les quantités importées sont évaluées à plus 795 608 tonnes (contre 394 345 tonnes entre janvier et mars 2012). Ce n'est pas la première fois que la hausse des importations est aussi importante. En dépit de ces achats massifs, le prix de ce matériau de construction reste élevé et la disponibilité n'est pas assurée. Pour certains, les systèmes choisis pour la construction consomment beaucoup trop de matières premières, alors que les responsables en charge du secteur auraient pu adopter d'autres méthodes plus économiques. Ce qui nécessite une réflexion.
En attendant cette option, qui serait moins coûteuse pour le pays, les chantiers lancés continueront à subir les arrêts fréquents engendrés par cette pénurie de ciment et autres agrégats. Car, faut-il le souligner, le ciment n'est pas le seul produit qui se fait rare. Mais c'est tout le marché des matériaux de construction qui est frappé par les crises cycliques, non pas uniquement en raison de la forte demande, mais surtout en raison de l'absence de régulation.
Les nouveaux projets du Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) qui couvre la demande nationale à hauteur de 11,5 millions de tonnes (59% de la production nationale), ne seront finalisés qu'en 2017 pour la cimenterie de Béchar d'une capacité d'un million de tonnes et celle d'Oum El Bouaghi, d'une capacité de 2 millions de tonnes. La cimenterie de Relizane, qui sera réalisée avec un partenaire chinois aura une capacité de 2 millions de tonnes. Au Sud, plus précisément à Tamanrasset, ce n'est que récemment que la recherche d'indices a été entamée pour la réalisation d'une cimenterie de 500 000 tonnes/an.
L'ensemble de ces projets viendra s'ajouter aux 12 cimenteries déjà en activité qui subissent régulièrement des arrêts, d'où le recours systématique à l'importation.La représentante de Lafarge, Mme Mehdid, explique la pression sur le ciment par la forte demande engendrée par la dynamique économique que connaît le pays à travers les différents chantiers. Le groupe, qui propose des systèmes constructifs innovants, produit actuellement 8,5 millions de tonnes de ciment/an à travers plusieurs variétés et mise beaucoup sur le projet de Biskra (2,7 millions de tonnes/an) prévu en mai 2015 pour contribuer à résorber la demande en ciment.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)