Présentation Dans un hôpital psychiatrique, un homme, enfermé sur lui-même, prisonnier de son malheur, reprend conscience pour quelque moment. Il lui revient des bribes de son histoire : sa rencontre avec Soraya, à l'université, alors qu'ils faisaient des études, lui d'agronomie, elle de vétérinaire ; membres du Mouvement des étudiants, ils nourrissaient des espoirs socialistes, très vite déçus. Il se remémore leur installation au bled, dans une vieille ferme familiale, leur enthousiasme entamé par les difficultés matérielles. Puis vint l'invasion des criquets pèlerins, qui s'abattirent sur toute la région, pour en engloutir toute la végétation, et bientôt les habitations, les gens... jusqu'à ce que le sol se dérobe lui-même.
Sur un mode métaphorique et fantastique, Leïla Marouane décrit comment le pays bascula abruptement avec l'arrivée des islamistes. Dans une seconde nouvelle, elle narre l'exil de l'infirmière de l'hôpital, ayant décidé de fuir les assassinats qui ont déjà fait tant de morts parmi ses collègues. La vie à Paris n'aura rien des vacances qu'elle se souhaitait.
L'ouvrage réunit deux nouvelles : Les Criquelins suivi du Sourire de la Joconde.
Des nouvelles de Leïla Marouane Après quatre romans publiés depuis La Fille de la Casbah, en 1996, la journaliste et écrivain algérienne, aujourd’hui résidant à Paris depuis 1990, Leïla Marouane a choisi de réunir deux textes brefs, Les Criquelins et Le Sourire de la Joconde dans un même volume (Editions Mille et une nuits). Dans le texte qui donne son titre au recueil, Les Criquelins, Leïla Marouane conte la terrible destinée de Djamel, malade échoué dans un hôpital psychiatrique.
Ingénieur agronome, avec son épouse vétérinaire, ils avaient décidé de reprendre la vieille ferme du grand-père et d’y installer leurs espoirs et leurs élans militants. Mais la découverte d’un trou sur ses terres va bouleverser leur destin car, Les criquelins, les «djinns malfaisants», les «pèlerins maudits» sont passés par là et ont laissé leurs traces. Les criquelins? A moins qu’il ne s’agisse d’une autre malédiction...
La Joconde c’est le Louvre et le Louvre c’est Paris. C’est du moins la perception que peut en avoir Djamila, l’infirmière qui, dans le second texte du recueil, Le sourire de la Joconde , décide de quitter l’Algérie et de venir s’installer à Paris. Là encore, les attentes vont être déçues et le havre de paix escompté se révèlera plein de surprises, de désillusions et de chausse-trappes et le sourire de Mona Lisa demeurera aussi énigmatique qu’inaccessible. Djamel et Djamila, deux détresses, deux textes brefs, mais, au-delà de ces deux destinées, le désarroi d’un peuple ou, pour le moins, d’une génération.
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Posté Le : 10/03/2005
Posté par : nassima-v
Source : www.dzlit.free.fr