Algérie

Les craintes des patrons



L?adoption, avant-hier, par l?Assemblée populaire nationale de l?accord d?association avec l?Union européenne (UE), loin de constituer une fin en soi, a été accueillie plutôt avec prudence par des responsables d?organisations patronales. Le président de la Confédération algérienne du patronat, Boualem M?rakach, a estimé la mise à niveau des entreprises et « l?assainissement total » de l?environnement économique indispensable afin, dit-il, d?« alléger les contraintes pour l?entreprise ». Fondant de grands espoirs quant au pacte économique et social projeté pour la prochaine rentrée sociale par le gouvernement et ses partenaires, M. M?rakach a indiqué que son organisation compte réitérer ses propositions déjà formulées, non sans préciser que l?Algérie « doit couvrir ses faiblesses par rapport aux pays de l?UE et même hors de l?UE concernant l?accession à l?OMC, d?autant plus que cela se fera par étape d?ici à 2017 ». Le président de la CAP se dit convaincu sue « l?Etat doit accompagner l?entreprise pour qu?il y ait plus de richesses hors hydrocarbures ». Citant l?expérience des « voisins », M. M?rakach dit réfuter toutefois des financements à pertes des entreprises. Pour lui, « il y a un rythme à observer avant 2017 », en estimant : « Il y a lieu d?entrevoir l?action de développement de l?entreprise par notamment sa mise à niveau : ensemble technique, économique, management, etc. ; les problèmes de fiscalité et des charges sociales, les activités informelles ainsi que l?assainissement des banques. » Pour sa part, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Naït Abdelaziz, a indiqué que son organisation avait toujours appuyé l?Etat dans les démarches et les choix positifs qu?il a mis en place dans le cadre de cet accord. « S?agissant d?un accord global, dit-il, notre position sur le volet économique et ses répercussions sur notre marché concerne beaucoup plus le mode d?application et l?urgence de la préparation de nos entreprises et de leur environnement afin de pouvoir faire face aux nouveaux défis qui se dessinent. » M. Naït Abdelaziz dit interpeller, à ce sujet, les pouvoirs publics sur « l?urgence de mettre à profit les délais qui ont été arrêtés en vue de la création de la zone de libre-échange afin de créer, dit-il, les conditions en termes de mise à niveau, de soutiens directs et indirects, les plus favorables à l?intégration du marché algérien dans cette zone de libre-échange ». Il considère que les « craintes des patrons ne sont pas infondées », car, explique-t-il, « la réussite de l?intégration de l?entreprise algérienne dans une économie globalisée dépend de la capacité de notre gouvernement d?en assurer les conditions nécessaires ». A l?instar de la CAP, le président de la CNPA affirme ne pas manquer l?occasion de défendre cette position dans le cadre de la préparation du pacte économique et social.


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