Algérie

Les craintes d'un conflit toujours vives


Mohamed Javad Zariv, ministre iranien des Affaires étrangèresLe ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, a répondu hier aux dernières menaces de Donald Trump à l'encontre de son pays, en affirmant que les «railleries génocidaires» du président américain «ne mettraient pas fin à l'Iran». L'hôte de la Maison-Blanche «espère réussir là où Alexandre (le Grand), Gengis (Khan) et les autres agresseurs ont échoué», a écrit M. Zarif sur son compte Twitter en faisant référence à deux conquérants étrangers ayant dominé la Perse (l'ancien nom de l'Iran) à une période donnée de son histoire plurimillénaire.» «Les Iraniens sont restés debouts pendant des millénaires, alors que leurs agresseurs sont tous partis. Le Terrorisme économique et les railleries génocidaires ne mettront pas 'fin à l'Iran''», a ajouté M. Zarif dans une réponse au dernier message contre l'Iran, publié par M. Trump, la veille, sur le même réseau social.»Si l'Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l'Iran. Plus jamais de menaces à l'encontre des Etats-Unis», avait écrit DonaldTrump.»Ne Jamais Menacer Un Iranien. Essayez le guerre-ça marche», a ainsi rétorqué M. Zarif au président américain. Les tensions entre Washington et Téhéran connaissent un nouvel accès depuis une dizaine de jours, après l'annonce d'un renforcement de la présence militaire américaine au Moyen-Orient pour faire face à de présumées «menaces» iraniennes. Elles ont réveillé les craintes d'un affrontement entre l'Iran et les Etats-Unis ou certains des alliés régionaux de Washington comme l'Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis, que M. Zarif accuse de pousser M. Trump à adopter une ligne dure contre la République islamique. Face au déploiement de forces américaines dans la région, Téhéran ne cesse de répéter qu'elle ne veut pas la guerre, tout en prédisant une «défaite» à l'Amérique, si celle-ci décide de céder à l'»illusion» de vouloir attaquer l'Iran. Alors que la communauté internationale s'inquiète de ces tensions croissantes, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, qui s'exprimait à Genève, a, lui, donné un conseil «aux Iraniens: ne sous-estimez pas la résolution de la partie américaine». «Les Américains ne cherchent pas le conflit, ils ne veulent pas la guerre avec l'Iran, mais si des intérêts américains sont attaqués, ils riposteront et c'est une chose à laquelle les Iraniens doivent réfléchir très, très attentivement», a ajouté le secrétaire au Foreign Office.»Nous sommes inquiets bien évidemment (...) et voulons éviter une désescalade», a-t-il encore dit, en faisant porter la responsabilité de la situation actuelle aux «activités déstabilisatrices» de l'Iran. Historiquement mauvaises, les relations entre la République islamique et les Etats-Unis se sont nettement détériorées depuis que M. Trump a décidé, en mai 2018, de dénoncer unilatéralement l'accord international sur le nucléaire iranien, conclu à Vienne en 2015. Engagé dans une politique de «pression maximale» vis-à-vis de Téhéran, M. Trump entend amener l'Iran à négocier un accord «meilleur» que celui de Vienne. Excluant toute négociation «avec le gouvernement américain actuel», l'Iran menace de se désengager progressivement de l'accord de Vienne si ses partenaires de l'accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) ne lui permettent pas de contourner les sanctions américaines.
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