Plusieurs autres dizaines de jeunes se sont investis dans le créneau tant porteur, le commerce des objets contondants et des armes blanches.C'est parti. La meilleure période pour s'armer en armes prohibées, coutelas et haches, se présente passionnément à l'occasion des journées précédant la célébration de la fête religieuse de l'Aïd El Kebir, prévue dans quelques jours. A Oran, tout comme un peu partout dans le reste du pays, toutes sortes d'armes blanches sont proposées au su et au vu de tout le monde et vendues sans se soucier des suites ni des risques qui peuvent découler de ce commerce peu ordinaire.Cette activité initialement régulée par la loi en vigueur définissant les fournitures et besoins essentiels à assurer aux ménages est totalement détournée. Elle a vite fait de se transformer en créneau exercé par des vieux, jeunes et moins jeunes excellant dans la commercialisation des objets interdits vu leur dangerosité, les armes blanches.Plusieurs dizaines de «petits commerçants de conjoncture» exerçant dans le secteur informel ont vite fait de changer d'activité en envahissant la quasi-totalité des coins et recoins de la ville. Installant leurs tables, ils exposent, au grand bonheur des gangs d'Oran, toutes formes d'armes blanches, allant de simples couteaux et coutelas jusqu'aux haches, sabres et «bouchia» (grands couteaux de cuisines). Ces trois ustensiles sont très demandés par les ménages, notamment pendant les fêtes religieuses. Mais, leur port constitue un délit sévèrement réprimé par la loi.Qu'en est-il de leur commercialisation qui s'exerce dans plusieurs quartiers d'Oran, notamment dans son centre-ville' Jusque-là aucune saisie n'a été opérée alors qu'une telle activité, d'autant qu'elle est informelle, devrait faire l'objet de traque! Le marché de la Bastille, connu pour sa forte attraction des chalands et son investiture par les commerçants de circonstance, n'est pas en reste en changeant rapidement d'activité. Idem dans le marché d'El Hamri, celui de Gambetta.Le même constat est relevé dans plusieurs rues principales de la ville d'Oran et celles des secteurs l'environnant. Le peu de commerçants légaux continue à exercer sa profession en toute légalité alors que plusieurs autres dizaines de jeunes se sont investis dans le créneau tant rapporteur, le commerce des objets contendants, armes blanches. Plus grave encore, ces petits commerçants ne se gênent aucunement quant à vanter les produits interdits qu'ils proposent à la vente.«Ce couteau est tranchant», dira vaniteusement un jeune commerçant rencontré dans le marché de Mdina Djedida en s'adressant à une femme d'un âge avancé en quête des ustensiles de cuisine. Une telle situation arrange amplement les gangs de malfrats en s'approvisionnant en armes blanches qu'ils utilisent lors de leurs diverses actions criminelles comme les agressions à l'arme blanche et autres batailles rangées les opposant à d'autres cliques des autres quartiers. D'autant que la majeure partie de ces armes n'est pas destinée à l'abattage du mouton de l'Aïd. C'est à se demander sur la provenance de tous ces coutelas avant d'atterrir dans le marché local d'Oran. Rien d'étonnant, des milliers de couteaux vendus portent des marques étrangères. En d'autres termes, ils ont été importés et transité par des ports algériens.Où sont donc passés les services de contrôle censés juguler un tel phénomène à partir de la source' A Oran ou encore dans ces services commerciaux, le silence radio est observé. La question ne trouve pas de réponse. En attendant, ce commerce peu ordinaire est beaucoup plus destiné à l'armement en toute quiétude des gangs criminels sévissant en tant que maîtres des lieux un peu partout dans les coins, recoins et quartiers de la ville.
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Posté Le : 20/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com