Les jeunes cinéastes algériens sont bienprésents sur ce site dédié aux courts métragesdes nouvelles générations du monde arabe.
Peu importe la thématique, l'essentiel étant que le sujet soit bien traité, bien fait ! Tel est le concept du site www.arabshorts.net. Une plateforme on line depuis le début de cette année où neuf conservateurs arabes, cinéastes en majorité, ont été choisis par le Goethe Institut pour présenter régulièrement la production du court métrage. A la base, ce concept de liberté du cinéma, a été développé à partir du siège du Goethe Institut du Caire par le conservateur du film allemand, Maurice Marcel Schwierin. Du cinéma indépendant pour faire valoir des traditions, des cultures, mais surtout un regard pénétrant sur une facette de l'industrie cinématographique arabe. Et là, il ne s'agit pas de conforter une vision imposée par l'Occident. Sur Arabshorts, le monde de la toile se tisse autour du documentaire et des animations tantôt expérimentales, tantôt en art visuel. Chaque coordinateur présente un éventail de la production de son pays. On y retrouve, entre autres, celles du Liban, du Maroc, de la Palestine, de la Tunisie, de la Jordanie'.Pour l'Algérie, c'est Mounes Khammar, réalisateur, qui a relevé le défi de sélectionner le meilleur du court. Un challenge qui peut s'avérer pour certains subjectif ou pour d'autres objectif ! Pour Mounes Khammar, l'intérêt consiste, dans un premier temps, à puiser dans le bouillon de la production locale. Il a donc misé sur la diversité des sujets. Pas de contraintes temporelles, ni d'écriture non plus. La production des courts sélectionnés peut remonter jusqu'à l'année 2003. Qu'importe lorsqu'on sait que ces films n'ont jamais été diffusés à la télévision ou en première partie d'une projection dans une salle de cinéma. Ou encore qu'il faut pouvoir assister au festival du court métrage de Taghit qui se tient chaque année, pour y accéder.La route paraît longue jusque-là ! Autre critère pour ce jeune cinéaste : l'équité des chances. En effet, sur Arabshorts, se côtoient des courts métrages financés, à l'exemple de K'hti de Yanis Koussim, produit dans le cadre de l'événement Alger, capitale de la culture arabe 2007, ou encore celui de Yasmine Chouikh, El Bâb, subventionné par la Télévision algérienne, et des films autoproduits, tels que Le Quotidien des automates de Abdelghani Raoui ou des films d'animation comme Lyrics de Khaled Chihab, des films qui abordent chaque facette de la société et son évolution dans le temps. Sérieux ou drôles comme Oranges de Yahia Mouzahem qui se place dans le chapitre comédie, il y en a pour tous les goûts.Pour les professionnels, en particulier, l'intérêt de Arabshorts, peut se situer par ailleurs dans les fiches de présentations des films et des biographies actualisées des réalisateurs. Une masse d'informations importante réunie en un seul lieu. L'éventail se déroule alors pour montrer l'étendue de la créativité de nos jeunes réalisateurs.
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Posté Le : 27/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Samira Hadj Amar
Source : www.elwatan.com