Algérie

Les cours plombés par la crise grecque



Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait  à  112,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,30 dollar par rapport à  la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet lâchait 1,54 dollar à  93,41
dollars ; il était tombé un peu plus tôt à  92,12 dollars, son plus bas niveau depuis fin février.
Signe de cette fébrilité : les investisseurs s'inquiètent de voir la Grèce, qui croule sous une dette publique considérable, se retrouver en situation de défaut de paiement, au risque de déstabiliser le secteur bancaire européen et d'entraîner dans sa chute d'autres Etats fragiles de la zone euro. «Le marché du pétrole est inquiet de la manière dont la crise grecque va àªtre résolue», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, cité par l'AFP. Dans une ultime tentative pour résoudre la crise politique qui secoue le pays, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a nommé hier un nouveau gouvernement, avec pour mission de faire adopter d'ici la fin du mois un projet de loi d'austérité, vivement contesté mais jugé indispensable par les créanciers du pays pour débloquer une deuxième tranche d'aide financière à  Athènes. Des efforts qui ne semblent pas convaincre le président de la FED, Alan Greenspan, qui a déclaré dans un entretien télévisé jeudi dernier qu'un défaut de la Grèce était à  ses yeux «presque certain». «Même si le gouvernement a été remanié, quelle que soit l'issue de cette crise, il y aura de nouvelles mesures d'austérité qui vont affecter l'économie et la demande de produits pétroliers», a ajouté Andy Lipow. Les marchés boursiers et l'euro s'orientaient à  la hausse, rassurés par les déclarations de la chancelière allemande, Angela Merkel, et du président français, Nicolas Sarkozy. Ils ont convenu de chercher une solution rapide pour aider la Grèce, avec une participation volontaire de créanciers privés.
Ceci dit, le renchérissement du billet vert face à  un euro affaibli par la crise en Grèce rendait encore moins attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine et était de nature à  pénaliser les prix du brut. 


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