Algérie

Les cours n'ont pas repris au CEM Zermani



Une semaine après le tragique décès du petit Abdelhak Boukarchi (12 ans), élève au collège Ali Zermani de Bouandas, ville située à 75 km au nord de Sétif, les camarades du défunt n'ont toujours pas repris les cours, contrairement aux élèves des autres CEM et du lycée, lesquels ont mis, hier, un terme à une grève de trois jours.Affligés par la perte cruelle de leur copain ayant trouvé la mort le dimanche 6 octobre, suite à l'effondrement d'un mur des sanitaires de leur l'établissement, les élèves refusent de réintégrer une infrastructure où certaines parties menacent ruine.
Fustigeant la manière de faire des responsables de la direction de l'éducation, les parents montent au créneau. Certains d'entre eux ont pris attache, hier, avec El Watan. «Vétuste, le CEM Ali Zermati n'est pas fonctionnel depuis belle lurette.
Nos enfants ne peuvent reprendre leurs cours tant qu'on n'a pas procédé à la démolition des murs des sanitaires menaçant ruine. Les responsables n'ont toujours pas établi l'arrêté de démolition du mur, véritable menace pour la vie des élèves qui sont toujours sous le choc.
Après avoir décidé de fermer quatre salles, les responsables concernés n'ont pas encore confectionné le nouvel emploi du temps, obligeant ainsi nos enfants à une école buissonnière forcée.
On n'a pas le droit de laisser traîner les affaires de centaines d'élèves entamant la deuxième semaine sans cours. Nous interpellons les pouvoirs publics pour qu'ils mettent fin à un tel laxisme», fulminent nos interlocuteurs.
«Construit en 1977, le CEM Ali Zermani est lézardé de partout. Fait de tuiles, le toit de sa cantine risque de péter à tout moment. Les responsables sont au courant.
Nos enfants ne peuvent étudier dans des conditions lamentables. Pour éviter d'autres drames et délimiter les responsabilités de tout un chacun, on exige la vérité sur le terrible accident qui a ôté la vie à un bambin.
On attend avec impatience les résultats de l'enquête judiciaire. Prévu en 2014, le remplacement de ce CEM est tombé à l'eau. Pour quelle raison on a renvoyé aux calendes grecques un tel projet '», tonnent les gens de Bouandas, chef-lieu de daïra, sur papier uniquement.
Souffrant terriblement de l'enclavement, la région, où la scolarité de milliers d'enfants laisse à désirer, a besoin d'un hôpital de 60 lits, d'une salle de sport, d'un stade de football, de terrains de proximité, d'une décharge publique et d'établissements scolaires aux normes. D'ailleurs, le wali s'est déplacé, hier, sur les lieux pour s'enquérir de la situation.


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