Nasser HannachiLes jours se suivent et se ressemblent dans le secteur de l'éducation à Constantine. Aucun dénouement n'était perceptible, hier, au niveau des établissements, fonctionnant en demi-teinte.Les deux syndicats ont pris le pli de geler les cours avec cette troisième semaine consécutive pour l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (Unpef) et la seconde pour le Conseil national autonome des enseignants secondaires et techniques élargi (Cnapeste).Les retards s'amoncellent, et la bataille des pourcentages bat son plein entre la tutelle et les syndicalistes, reléguant au dernier rang le devenir des élèves, renvoyés à leur domicile depuis plus de deux semaines. Lorsque la voix officielle locale ignore le taux de suivi, qu'il soit réel ou fictif, cela témoigne du pourrissement dans lequel l'enseignement baigne, mais aussi de l'incompréhension du mal qui ronge les trois paliers du cursus sans parvenir à un consensus.«Pour l'heure on ne détient aucun pourcentage sur le suivi du débrayage. On débattait de cet arrêt de cours sans pouvoir dresser une situation claire», nous certifiait hier un cadre à la direction de l'éducation de Constantine, estimant que la proportion a sensiblement baissé après les menaces et mesures prises par le département de Baba Ahmed à l'encontre des acteurs qui observent cet arrêt de travail. Ce qui n'est pas de l'avis de l'Unpef qui dit avoir maintenu la même pression depuis l'entame de la protestation.Le Cnapeste était entré en réunion d'administration pour redynamiser ou réorienter leur mouvement face au mutisme affiché froidement par le ministère.«On ne va pas reculer», soutient mordicus ce syndicat qui regroupe plus de 2 000 adhérents au niveau de la wilaya. S'il existe des reprises dans certains établissements, le spectre n'est pas éloigné.Les portails s'ouvrent et se ferment sans vraiment obéir aux horaires réglementaires. Ce qui dénote d'une forte perturbation du suivi des cours. N. H.
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Posté Le : 10/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com