Le taux de conformité à l'accord de baisse de la production pétrolière est "très satisfaisant avec près de 112% pour les pays Opep et autour de 100% pour les non-Opep", selon le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar.Le Comité ministériel conjoint de suivi des marchés, composé de représentants de pays Opep et de pays non-Opep (JMMC), s'est réuni, hier, par visioconférence, avec comme objectif de poursuivre ses efforts pour une stabilité à plus long terme des marchés pétroliers. Sur recommandation de ce comité, l'Opep+ a convenu, début juin dernier, de prolonger l'accord de baisse de la production jusqu'à la fin juillet ; son offre devant ensuite n'être réduite que de 7,7 millions de bpj jusqu'en décembre 2020.
Début mai, elle a diminué sa production de 9,7 millions de barils par jour (bpj), une baisse sans précédent qui équivaut à 10% de l'offre mondiale totale de pétrole et qui vise à favoriser le rebond des prix du brut. Certains pays comme la Russie ne voient, cependant, pas d'intérêt à continuer de limiter la production au-delà de juillet, alors que la demande reprend progressivement après avoir brutalement chuté avec la crise liée au coronavirus. Les participants à la réunion d'hier, dont le ministre de l'Energie et président de la Conférence de l'Opep, Abdelmadjid Attar, ont discuté de la situation du marché pétrolier et de ses perspectives d'évolution à court et moyen termes.
De même, ils ont évalué le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays signataires de la "Déclaration de coopération" pour le mois de juin 2020. "Le taux de conformité à l'accord de baisse de la production est très satisfaisant avec près de 112% pour les pays Opep et autour de 100% pour les pays non-Opep", a indiqué, hier, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar.
À l'écoute des informations en provenance de la réunion du JMMC et aidé par une forte baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, le marché pétrolier se détendait hier et les prix de l'or noir progressaient. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 43,45 dollars à Londres (vers 15h50, heure locale), en hausse de 1,28% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août gagnait 1,17%, à 40,76 dollars.
Quant aux cours du pétrole brut algérien (Sahara Blend), ils ont atteint 40,48 dollars le baril en mois de juin 2020, contre 26,31 dollars en mai dernier, soit une hausse de 14,17 dollars, selon les chiffres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publiés, mardi, dans son dernier rapport mensuel. Avec cette progression, le Sahara Blend a été le quatrième brut le plus cher des 13 bruts de l'Opep en juin dernier, après l'angolais Girassol (43,10 dollars le baril), le guinéen équatorial Zafiro (40,79 dollars) et le Rabi light du Gabon (40,70 dollars). Cependant, en moyenne annuelle, le prix du brut algérien a connu une baisse, en passant de 66,24 dollars le baril en 2019 à 40,34 dollars en 2020, occupant la troisième place du brut le plus cher de la composante du panier de l'Opep.
Youcef Salami
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com