Algérie

Les cours du pétrole renouent avec les records Alimentés par les tensions géopolitiques



Les cours du pétrole renouent avec les records Alimentés par les tensions géopolitiques
Le baril de brut est de nouveau sous pression. Vendredi, les cours du pétrole terminaient la semaine sur leur plus haut taux depuis deux années.Le baril de WTI coté sur le marché de New York a gagné 2,16 dollars, soit une hausse de 1,99% pour atteindre 110,53 dollars. Un niveau que le brut léger américain n'avait pas atteint depuis mai 2011.
Le brent de la mer du Nord finissait la semaine à Londres à 116,12 dollars, soit une hausse de 86 cents par rapport à jeudi. Cette nouvelle flambée des cours du brut est essentiellement alimentée par de nouvelles tensions au Moyen-Orient et l'éventualité d'une frappe américaine sur la Syrie. Au cours du G20 de Saint-Pétersbourg, le président américain, Barack Obama, a tenté de regrouper le maximum d'alliés à son projet de frappe.
Les investisseurs craignent d'ailleurs une escalade en Syrie et se sont portés massivement sur l'achat. Bien que la Syrie ne soit qu'un petit producteur de pétrole et ne représente que 0,2% de l'offre mondiale, les risques de contagion à la région du Moyen-Orient font craindre le pire à des marchés déjà fébriles. D'autant que l'Iran, principal allié de Damas, contrôle le détroit d'Ormuz, une des principales routes maritimes par lequel transite 20% de la production mondiale de pétrole. Une situation qui affole aussi bien les marchés que les analystes qui n'hésitent plus à prédire un baril à 125, même à 150 dollars en cas d'attaque américaine contre la Syrie.
D'ailleurs depuis le feu vert de la commission des affaires étrangères du Sénat américain mercredi soir, le pétrole ne cesse de s'apprécier. Le baril WTI a augmenté de 7 à 8 dollars depuis le début de la crise syrienne. Cependant, les tensions en Syrie ne sont pas les seules à alimenter la hausse des prix du brut. La situation explosive en Egypte a, également, de quoi inquiéter, d'autant que le pays est aussi une importante zone de transit pour la région avec le canal de Suez et l'oléoduc Sumed. La courbe ascendante des cours semble par ailleurs liée à la baisse de l'offre de l'OPEP induite par les interruptions de production dans certains pays africains membres de l'Organisation.
Un manque à gagner que l'Arabie Saoudite n'arrive pas à combler. Selon les chiffres publiés par Reuters, la production de pétrole de l'Arabie Saoudite a atteint, en août, un niveau record de 10,19 millions de barils par jour (mbj). Cela n'a pas empêché la production globale de l'OPEP de diminuer à son plus bas niveau depuis le mois de mars. Une situation qui s'explique par les tensions internes en Libye et au Nigeria.
Ainsi les mouvements sociaux et politiques ont induit le blocage des terminaux d'exportation de pétrole libyen. La production libyenne est ainsi tombée à 650 000 barils/jour, selon les chiffres publiés par Reuters, alors que celle-ci avait pratiquement retrouvé son rythme de croisière peu après la chute du régime d'El Gueddafi.
Au Nigeria, les déclarations de force majeure se multiplient en raison des sabotages en série d'oléoducs. Bien que la production de pétrole se soit légèrement redressée le mois dernier à 1,88 mb/j, elle reste largement en deçà des niveaux de 2012 à 2,1 mb/j.


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