Algérie

Les cours du pétrole baissent


Les prix du pétrole ont baissé vendredi dernier, en fin d'échanges européens, au moment où les investisseurs prenaient des bénéfices après quatre séances de progression continue. Le baril de brent de mer du Nord pour livraison en octobre cédait 1,16 dollar par rapport à la clôture de jeudi à 68,70 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE). Le brut léger texan (WTI) pour livraison à la même échéance perdait 1,10 dollar à 70,84 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Fixés à quelque 65 dollars il y a une semaine, les cours du pétrole avaient remonté la pente pour plusieurs raisons : la hausse des indicateurs des Bourses mondiales, un amollissement de la monnaie américaine ainsi que la perspective d'une reprise de la demande sur le pétrole. Principale locomotive de la croissance de la demande d'or noir, la Chine s'est dite capable de réaliser son objectif de 8% de croissance économique en 2009. L'optimisme vient aussi de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui mise sur une contraction de la consommation de pétrole de 2,2% cette année par rapport à l'an dernier, contre -2,7% dans son dernier rapport mensuel, publié jeudi. Idem pour les conclusions du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DE), qui a souligné que la consommation de produits pétroliers des Américains était désormais en hausse sur un an, une première après dix-huit mois de contraction marquée. La consommation américaine était de 19,5 millions de barils par jour en moyenne sur les quatre dernières semaines, soit une hausse de 2,0% par rapport à la même période l'an dernier. Par contre, des motifs d'inquiétude ne manquent pas. Le niveau des stocks, qui demeure très élevé aux Etats-Unis et dans les pays de l'OCDE, « présente le risque évident que les prix du pétrole ne baissent cet hiver », estime Francisco Blanch, analyste chez Merrill Lynch.L'autre facteur pouvant faire baisser les prix est le faible niveau de la différence empochée par les raffineurs entre le prix d'achat du brut et le prix de vente des produits raffinés. Pour Torbjorn Kjus, analyste chez DBN Nor, cité par l'AFP, cette situation devrait encourager les raffineurs à produire moins et à puiser dans leurs stocks, très abondants. Par ailleurs, l'OPEP a décidé jeudi dernier de laisser en l'état leurs quotas de production tout en exigeant une application plus stricte des quotas. Sauf que le premier exportateur de l'OPEP, l'Arabie Saoudite, a minimisé les risques de stocks élevés et s'est dit confiante dans le maintien des cours. Depuis la baisse des cours du brut en 2008, l'OPEP avait décidé de réduire sa production de 5%. Néanmoins, certains pays membres de cette organisation péchaient par un manque flagrant de discipline. Actuellement, le stock est équivalent à presque 62 jours de couverture, selon l'AIE, soit une dizaine de jours de plus que ce que l'OPEP juge satisfaisant. L'Arabie Saoudite tout comme l'Algérie ne semblent pas effrayées. « Dans le passé, nous avions une corrélation entre stocks et prix. Début 2009, c'était différent. Donc il est difficile de dire maintenant que 62 jours, c'est mal », a rassuré Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Pour l'Arabie Saoudite, les prix élevés du pétrole s'expliquent par le retour de la croissance.
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