Algérie

Les cours de l'or noir plongent



Les cours de l'or noir plongent
Un niveau maintenu depuis trois ans, et ce, en raison de la très forte chute des cours du brut depuis l'été. Cette décision a entraîné une sorte de tempête sur les marchés. Les cours de l'or noir ont plongé et tiré vers le fond les actions des compagnies pétrolières et les devises des pays producteurs. Les cours du brut perdaient déjà du terrain le jour même de la réunion de l'Opep baissant de 5 dollars à Londres comme à New York. La référence américaine du Brut a même passé sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis 2010. Le baril Light Sweet Crude (WTI) a chuté jusqu'à 67,75 dollars/baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son plus bas niveau depuis le 25 mai 2010, tandis que le Brent s'est enfoncé sous les 72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, atteignant son plus bas niveau depuis le 7 juillet 2010 (à 71,25 dollars). Avant la tenue de cette réunion, les membres de l'Opep tenaient des discours différents sur le niveau de production à fixer. Certains souhaitaient une réduction du plafond de production pour freiner la chute des cours du brut alors que d'autres voulaient laisser faire le marché. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, notamment s'était opposé à une réduction de la production et a même félicité l'Opep pour sa décision de statu quo. Cela n'a pas été, cependant, au goût du ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, qui plaidait, quant à lui, pour une importante baisse de production. « Historiquement, les décisions de changer les objectifs de production des pays de l'Opep ont toujours reposé sur les épaules de l'Arabie saoudite. Peu de pays membres pourraient décider de réduire les plafonds sans l'approbation des Saoudiens », indiquent les experts. Il va sans dire que la chute des cours a immédiatement provoqué celle des devises des pays non seulement producteurs mais fortement dépendants du pétrole. Des monnaies de pays producteurs ont atteint des niveaux de faiblesse inconnus depuis longtemps face au dollar : la couronne norvégienne depuis mi-mars 2009 et le peso mexicain depuis fin juin 2012. « Sans diminution de ce plafond, les prix du Brent pourraient atteindre les 60 dollars avant Noël », estiment les experts, signalant que les cours du pétrole ont chuté de plus de 35% depuis leur dernier pic à la mi-juin, plombés par le ralentissement de la croissance de la demande mondiale et par une offre surabondante, alimentée notamment par le pétrole de schiste américain. « Maintenant, l'hypothèse est que la baisse des prix du pétrole va forcer quelques producteurs à mettre la clé sous la porte ou à réduire leur offre, notamment aux Etats-Unis où les coûts d'extraction sont plus élevés », notent les experts. D'après ces derniers, l'Opep ne fera pas de réunion extraordinaire au printemps et le prochain rassemblement du cartel n'aura pas lieu avant juin. « C'est un signal fort que le marché du pétrole sera laissé à lui-même », concluent-ils.




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