Algérie

Les coupes de production prolongées


À l'exception du Mexique, tous les pays de l'Opep+ ont accepté de réduire leur offre de 9,7 millions de barils par jour jusqu'à fin juillet.Comme prévu, les producteurs siégeant dans l'Opep+ ont convenu de reconduire l'accord de limitation de l'offre pétrolière jusqu'en juillet, soit d'un mois, alors qu'il devait prendre fin en juin. L'accord en question, conclu le 12 avril dernier, dédié essentiellement à enrayer la chute brutale des prix du brut, prévoyait une réduction de 9,7 millions de barils par jour (mbj) de la production des pays siégeant dans l'Opep+ pour les mois de mai et juin.
Cette réduction devait passer ensuite à 7,7 mbj à compter du 1er juillet et jusqu'à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022. Ainsi, tous les pays ayant participé aux réunions de samedi, à l'exception du Mexique qui a refusé de prolonger la baisse de sa production du pétrole, ont accepté de réduire leur offre de 9,7 mbj jusqu'à fin juillet, alors que la réduction devait être de 7,7 mbj telle qu'initialement prévue.
C'est ce qu'on peut lire en tout cas dans le communiqué final sanctionnant les deux réunions de samedi, celle des pays de l'Opep d'abord, et celle ensuite ouverte aux producteurs non-Opep, dont la Russie, qui participe à l'effort de réduction de la production afin de réduire les excédents du marché, aggravés par une demande mondiale léthargique.
Le but de l'accord était "d'assoir et d'assurer une stabilité sur le marché pétrolier entre l'offre et la demande", a expliqué Mohamed Arkab, ministre de l'Energie et président en exercice de la réunion de l'Opep, repris par l'agence APS. L'autre défi auquel est confronté l'Opep+ est celui de faire respecter l'accord de limitation de l'offre par l'ensemble des producteurs.
D'ailleurs, selon les données Kpler, le groupe Opep+ n'a réduit sa production que d'environ 8,6 mbj en mai, soit 11% de moins que le volume prévu par l'accord du 12 avril dernier. L'Irak et le Nigeria étaient pointés du doigt, accusés de n'avoir que peu respecté l'accord en mai. La réunion de samedi a exigé de ces deux pays n'ayant pas respecté leurs engagements en mai et juin de non seulement s'y conformer mais aussi de limiter d'autant leur production entre juillet et septembre.
Cependant, l'Irak et le Nigeria ne sont pas les seuls mauvais élèves n'ayant pas respecté leurs engagements conclus en avril. En effet, selon les données communiquées par l'Opep+, l'Irak a produit en mai 520 000 b/j de plus que ce qui a été prévu dans son quota, tandis que la production du Nigeria a enregistré un surplus de 120 000 b/j, l'Angola de 130 000 b/j, le Kazakhstan de 180 000 b/j et la Russie de 100 000 b/j.
L'autre décision entérinée par les pays de l'Opep et non-Opep est celle de réunir le comité ministériel mixte de suivi (JMMC) tous les mois afin de suivre l'application de l'accord de réduction de l'offre pétrolière. Ils ont également convenu de se retrouver le 1er décembre à Vienne, en Autriche, où se trouve le siège de l'organisation. Le marché n'aurait pas pu souhaiter une meilleure issue à la chute brutale des cours du brut, pénalisés par l'état de récession de l'économie mondiale et une offre surabondante.

Ali TITOUCHE
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