Algérie

Les coupes budgétaires portent leurs fruits


Les coupes budgétaires portent leurs fruits
Le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, avait récemment mis en avant le rôle du financement non conventionnel pour le rétablissement des équilibres budgétaires.Contre toutes attentes et certainement en raison de quelques mesures prises en amont par les pouvoirs publics, le déficit du Trésor public s'est fortement contracté durant les cinq premiers mois de l'année en cours; en raison d'une forte augmentation des recettes par rapport aux cinq premiers mois de 2016, accompagnée d'une baisse relative des dépenses par rapport à la même période en 2016, selon les derniers chiffres rendus publics par le ministère des Finances. Ainsi, ce déficit est passé de 1 783,13 milliards de dinars à fin mai 2016 à 287,32 milliards de dinars à fin mai 2017, soit une baisse de 1 495,8 milliards de dinars, c'est-à-dire-84%. Ces statistiques sont communiquées alors que la loi de finances 2017 ou LF 2017 table sur un déficit du Trésor public de 1 297 milliards de dinars, soit 6,7% du PIB.
Le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, avait récemment indiqué que le Trésor public avait besoin de près de 570 milliards de dinars pour couvrir son déficit jusqu'à fin 2017, mettant en avant le rôle du financement non conventionnel pour le rétablissement des équilibres budgétaires.
Entre janvier et fin mai 2017, les recettes budgétaires sont passées à 3 171,3 milliards de dinars contre 1 880,17 milliards de dinars à fin mai 2016, soit +68,6%, alors que les dépenses ont reculé à 3 322,5 milliards de dinars contre 3 597,23 milliards de dinars à fin mai 2016, soit-7,6%. Les ressources ordinaires du Trésor ont atteint 2 215,92 milliards de dinars à fin mai 2017 contre 1 154,35 milliards de dinars dont 1 169,32 milliards de dinars de recettes fiscales contre 1 067,29 milliards de dinars. La LF 2017 prévoit des recettes annuelles de 5 635,51 milliards de dinars, soit+12,7% par rapport à 2016, avec une hausse de 11% des recettes ordinaires estimées à 2 845 milliards de dinars.
L'on ajoute que la fiscalité pétrolière recouvrée entre janvier et fin mai 2017 s'est établie à 955,37 milliards de dinars, soit l'équivalent de 9 milliards de dollars, contre 725,82 milliards de dinars à fin mai 2016, environ 7 milliards USD, en hausse de 31,6%.
L'on rappelle en outre que la LF 2017 a tablé sur une fiscalité pétrolière annuelle de 2 200 milliards de dinars.
Selon les données du ministère, le prix moyen du pétrole brut était de 50,55 dollars durant les huit premiers mois de l'année, c'est-à- dire entre janvier et août 2017 contre 41,97 dollars durant les huit premiers mois de 2016. Le taux de change moyen DA/dollar était de 109,42 DA pour un dollar entre janvier et août 2017 contre 109,07 DA pour un dollar durant les huit premiers mois de 2016. Le taux de change DA/euro était de 120,77 DA durant la même période contre 121,69 DA.
Pour ce qui est des dépenses, leur baisse a porté à la fois sur le budget de fonctionnement et sur celui de l'équipement. Les dépenses de fonctionnement ont reculé en passant de 2.282,15 milliards de dinars à 2 137,32 milliards de DA alors que celles de l'équipement sont passées de 1 315 milliards de dinars à 1 185,16 milliards de dinars. La LF 2017 prévoit 6 883,2 milliards de dinars de dépenses dont 4 591,84 milliards de dinars alloués au fonctionnement.
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