Algérie

Les correctifs qui s'imposent



Les correctifs qui s'imposent
Richesses - Certains voyageurs français du début de la colonisation n'arrêtent pas de vanter les plaines de la Mitidja et les vergers de Blida. Ils en parlent avec beaucoup d'admiration et de superlatifs.
A la veille de l'invasion de l'armée française, quelle était exactement la situation de l'Algérie '
Les tenants de l'Algérie française à tout prix, prétendaient, comme on l'a vu, que le pays était à l'abandon, en friche et que rien ne tenait debout. Et, curieusement, des généraux engagés dans le combat contre les indigènes affirmeront le contraire. Soit dans leur compte rendu à l'état-major, soit dans leurs lettres adressées à des amis.
Selon un confrère qui a fouillé dans les archives de la Bibliothèque nationale, l'Algérie comptait en 1830 quelque 7 millions d'habitants contre 8 millions dans le sultanat du Maroc.
La plupart des témoins civils qui viendront visiter la nouvelle colonisation parlent d'un territoire opulent.
L'Algérie était effectivement un pays céréalier par excellence au point qu'elle exportait son surplus de grains vers tous les pays de la Méditerranée.
Nous rappelons pour la petite histoire que c'est à cause d'un différend et d'un contentieux céréalier entre un juif d'origine française et l'autorité beylicale que le bey d'Alger frappa d'un coup d'éventail le consul de Paris. Ce sera d'ailleurs le prétexte idéal pour le roi Charles X d'envahir et d'occuper notre pays.
Du reste, pendant près d'un siècle, notre pays restera le grenier de la France.
Certains voyageurs français du début de la colonisation n'arrêtent pas de vanter les plaines de la Mitidja et les vergers de Blida. Ils en parlent dans leurs récits avec beaucoup d'admiration et de superlatifs. Loin d'être une (dechra) perdue comme voulaient le faire croire de nombreux nostalgiques de l'Algérie française, notre pays, avant le débarquement de Sidi Fredj, possédait l'une des plus grandes flottes marines et militaires du continent. Les frères Barberousse feront la loi dans les eaux internationales. Autre indicateur de taille dont on ne parle jamais et qui passe presque inaperçu : l'Algérie a été l'un des premiers pays qui a reconnu l'indépendance des Etats-Unis suite à leur scission avec le royaume britannique.
L'émir Abdelkader avait fait frapper une monnaie nationale et construit un véritable complexe de fabrication d'armes à Tagdemt près de Tiaret.
De ces immenses forges, il ne reste rien aujourd'hui, pas même des mines. Le rayonnement politique de l'émir était tel que Victor Hugo ne tarira pas d'éloges sur lui. Il forcera l'admiration de tous, y compris ses ennemis, et, Napoléon III, pour se faire mousser, l'invitera même à l'Opéra où toute la classe politique française viendra voir en chair et en os ce chef prestigieux des Arabes. Sa protection des chrétiens en Syrie qui étaient menacés de massacre lui vaudra le respect du monde entier. Les Etats-Unis donneront son nom à l'une de leurs villes et Ferdinand Lesseps l'invitera à l'inauguration du Canal de Suez.


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