Les correcteurs « puzzled » par les résultats !
Les professeurs de langue anglaise qui, présentement, planchent sur la correction des épreuves du BEM, sont atterrés par les notes obtenues par la fournée de candidats de cette année. « Désastreux, catastrophique », ne cessent de répéter certains, hier, après leur sortie du centre de correction. Mais au fait, à quoi impute-t-on cette contre- performance quasi-générale, qui pour l?heure est circonscrite à la langue de Shakespeare. Un professeur interrogé à chaud, visiblement ému par cette tournure inattendue que viennent de prendre les choses, pointe du doigt la commission chargée de sélectionner les épreuves qui, en l?occurrence, n?a pas dû tester le prototype de l?examen à soumettre aux candidats. « Le texte en lui-même est inabordable, renchérit une enseignante correctrice, qui estime que le thème proposé relevant de l?écologie et par extension la genèse de Greenpeace, n?est pas encore ancré, ni dans l?imaginaire ni dans l?environnement immédiat de l?élève algérien, et par voie de conséquence, le vocabulaire qui structure le texte proposé s?en trouve difficile. » Aux dires des correcteurs, le programme pédagogique d?anglais est constitué de « Files » (dossier), or, le thème traitant de l?écologie n?est qu?une partie infime du dossier, tout juste approprié en vue d?une initiation graduelle à cette thématique qui en est à ses balbutiements dans notre pays. Ceci dit, la formulation des questions n?est pas elle aussi exempte de tout reproche ; nos interlocuteurs affirment qu?elle n?a aucun rapport, ni dans la forme ni dans le fond, avec ce qu?ils ont enseigné durant l?année à partir des fiches pédagogiques et des manuels scolaires à leur disposition. Toutes ces raisons ont fait que les professeurs-correcteurs sont en rogne, eux qui s?estiment être floués au même titre que leurs élèves, car en plus du cas de conscience qui va pour longtemps les tarauder, ils vont devoir affronter les parents d?élèves. Ces derniers, pour la plupart, ne peuvent pas assimiler ces subtilités et ne voient que les très mauvaises notes, allant du demi-point à 6 ou 7 sur 20, enregistrés cette année en anglais, à Constantine et dans sa périphérie.
Posté Le : 13/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Boudraâ
Source : www.elwatan.com