Les travailleurs des corps communs de la santé des hôpitaux d'Alger ont reconduit, hier, pour une durée de trois jours, leur mouvement de protestation, après celui entamé la semaine dernière, pour demander l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Dans le grand hôpital d'Alger-Centre, le CHU Mustapha-Pacha, un sit-in, ponctué par une marche de protestation, a été observé dans la matinée dans l'enceinte de cet établissement par les travailleurs du corps commun, scandant des slogans accusant la tutelle d'être restée « insensible » et d'« avoir gardé la sourde oreille » par rapport à leurs revendications « légitimes ». « Nous sommes déterminés à arracher nos droits, les corps communs sont des travailleurs, pas des mendiants », ont scandé les travailleurs tout au long de leur marche dans l'enceinte de l'hôpital. Les corps communs de la santé, regroupant les agents de sécurité, les chauffeurs, le corps administratif, les femmes de ménage, sont en grève de trois jours et revendiquent notamment, une augmentation de salaire, l'élargissement de la prime de contagion aux corps communs, la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre d'exercer « convenablement » leur métier et de vivre « dignement ». Pour le secrétaire général de la section syndicale du corps commun du CHU Mustapha-Pacha, Ahmed Terrak, le silence de la tutelle face à la détresse des corps communs de la santé « n'est rien d'autre que du mépris » à leur égard. « Nous avons envoyé des correspondances à la tutelle où nous avions formulé toutes nos revendications. Mais aucune réponse, même négative, ne nous est parvenue. C'est le black-out total », s'est-il indigné, soulignant que les travailleurs étaient déterminés à lutter « sans répit » pour arracher leurs droits. Un service minimum est assuré. Toutefois, l'activité a été perturbée par ce débrayage, a-t-on constaté sur les lieux, surtout que la plupart des malades viennent de l'intérieur du pays. De même, au CHU Mohamed Lamine-Debaghine (ex-Maillot), les travailleurs ont également organisé une marche de protestation, dans l'enceinte de cet établissement. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a été contacté pour avoir sa position, mais en vain.
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Posté Le : 15/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.horizons-dz.com