Les corps communs en grève le 6 mars Education nationale

La Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (CNCCOPEN) revient à la charge. Elle compte entamer une grève nationale, le 6 mars prochain, suivie d'un rassemblement national devant l'annexe du ministère de l'Education sis à Alger. La décision a été prise lors de la réunion de la coordination, tenue mardi dernier, au siège du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte). C'est ce qu'a indiqué, hier, un communiqué de cette entité syndicale qui s'est félicitée du taux de suivi (90%) de la grève, initiée les 18, 19 et 20 du mois en cours. Le même document explique que « cette nouvelle action est dictée par la position de la tutelle qui, au lieu de prendre en charge les doléances exprimées, préfère se murer dans un silence qui ne dit pas son nom ». Le communiqué indique que la corporation, qui compte presque 130 000 salariés, n'a rien bénéficié des dernières augmentations salariales décidées par le ministère. Nadjib Benmeddour, coordinateur national de cette entité n'a pas manqué de dénoncer le traitement « discriminatoire » dont ils sont victimes, en comparaison des autres catégories de salariés du secteur. « Le ministère continue de soutenir que les corps communs ne dépendent pas de lui. Pour nous, il s'agit d'une fuite en avant », estime-t-il. Et d'ajouter que la coordination a adressé une correspondance au Premier ministre ainsi qu'au président de la République, sans suite. Les corps communs revendiquent la nécessité de la révision de la classification, l'augmentation de la prime de rendement à 40% au lieu de 20%, actuellement, la création d'une prime de risque, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Le relèvement du point indiciaire à 100 DA, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la réinstauration des primes de permanence et de bonification et la titularisation des contractuels figurent, aussi parmi les éléments de la plate-forme de revendications. La coordination est plus que jamais déterminée, affirmera Benmeddour, à poursuivre la protestation jusqu'à la « satisfaction entière » de ses doléances. Il avertira que la CNCCOPEN pourrait entamer une grève illimitée à partir du troisième trimestre qui coïncide avec les examens de fin d'année si le ministère continue de faire la sourde oreille.