Algérie

Les corps communs de la Santé disent non à l'exclusion Large suivi de la grève de trois jours



Les corps communs de la Santé disent non à l'exclusion                                    Large suivi de la grève de trois jours
Dans les hôpitaux d'Alger, comme dans le reste du pays, la colère gronde et la protesta monte au sein des corps communs. Trois jours durant, ils ont fortement répondu une fois encore, à l'appel de la Coordination nationale des corps communs du secteur, affiliée à l'Ugta. «Le taux de suivi de cette grève cyclique avoisine les 100% au niveau national», s'est félicité Ahmed Terak, secrétaire général du Syndicat des corps communs du CHU Mustapha Pacha. Par ce mouvement de protestation, les corps communs du secteur de la santé, toutes fonctions confondues, (personnel administratif, agents de sécurité, ouvriers professionnels et ceux en préemploi) veulent amener le ministère de tutelle à une prise en charge effective des revendications socioprofessionnelles exprimées depuis des années. Les grévistes entendent bel et bien aller au bout de leurs doléances et appellent le nouveau ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari à honorer les engagements pris par son prédécesseur. Ahmed Terak, donne le ton. «Nous n'allons pas cesser de lutter jusqu'à recouvrer nos droits et obtenir nos revendications somme toutes légitimes», a-t-il déclaré, à l'issue du sit-in organisé, hier, dans l'enceinte hospitalière Mustapha Pacha, au troisième jour de grève. Slogans scandés, banderoles et propos témoignent de leur ras-le-bol et leur détermination à refuser l'exclusion dont ils font l'objet. Les grévistes rencontrés sur place s'insurgent contre l'inertie des pouvoirs publics et les promesses restées lettres mortes. «Nous avons transmis une plateforme de revendications socioprofessionnelles, en mars 2012 au ministère de tutelle mais nous n'avons rien vu venir», nous explique-t-on. «En dépit des réunions au niveau du ministère de la Santé et des engagements formulés en faveur des corps communs de la santé portant, entre autres, sur l'examen de deux projets de décrets, l'un relatif à l'indemnité de contagion et l'autre à l'indemnité de garde, l'application tarde à voir le jour», rétorque des grévistes hors d'eux. Il faut savoir que le salaire d'un agent de sécurité ne dépasse pas les 14 000 dinars, soit moins que le Snmg, s'indignent les protestataires, qui se considèrent comme des éternels laissés-pour-compte. Outre la révision des salaires et du régime indemnitaire, les grévistes réclament un statut particulier, et l'intégration des contractuels, la transformation des contrats à durées déterminées (CDD) et à temps partiel en contrats à durée indéterminée (CDI), ainsi que la généralisation de la prime de contagion à tous les travailleurs de la Santé. Pour rappel, les corps communs du secteur de la santé publique avaient observé une grève cyclique au mois d'avril 2012. Dénonçant des conditions socioprofessionnelles des plus critiques, les corps communs de la santé publique ne comptent pas en rester là. D'autres actions sont envisagées jusqu'à obtention de leurs droits. Une assemblée générale est prévue ce week end en vue de décider des suites à donner à ce mouvement de protestation.
A. B.


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